Journées professionnelles Stars’UP 2025 : spatial, cyber et défense réunies
Journées professionnelles Stars’UP 2025 : spatial, cyber et défense réunies
© Campus Cyber

publié le 03 novembre 2025 à 08:00

1286 mots

Journées professionnelles Stars’UP 2025 : spatial, cyber et défense réunies

Du 5 au 7 novembre, le Campus Cyber de La Défense va devenir le théâtre d’une opération inédite, fusionnant les journées professionnelles du festival Stars’UP et un tout nouvel événement dédié à la cybersécurité.


Deux événements désormais distincts

Lancé en juin 2019, le festival de l’espace Stars’UP se tenait jusqu’à présent au hangar Y de Meudon, dans les Hauts-de-Seine, et se divisait en deux parties : des journées professionnelles tout d’abord, avec un colloque et un hackathon, puis des journées grand public, très éclectiques, proposant toute une série de rencontres et d’animations autour de l’espace et la science-fiction. Alumni Onera, l’association des docteurs et doctorants de l’Onera, se chargeait de la préparation du colloque, tandis que le hackathon était organisé par Hussar Academy, un organisme de formation fondé en 2020 et axé sur l'apprentissage par l'action (« learning by doing »). Cette année, la partie grand public (B2C) a été séparée de la partie professionnelle (B2B) : la première s’est déroulée les 11 et 12 octobre, toujours au hangar Y, tandis que la seconde sera accueillie du 5 au 7 novembre au Campus Cyber de la Défense, un lieu créé en 2022 avec le soutien de l’Etat pour fédérer l’écosystème de la cybersécurité en France. Cette nouvelle opération s’appelle 3S – pour Space, Sovereign and cyber Security (espace, souveraineté et sécurité).

« 3S a vocation à devenir un rendez-vous annuel où se croisent les acteurs du spatial, du cyber et de la défense pour bâtir une Europe technologique souveraine, nous annonce Yvon Moysan, président-fondateur de Hussar Academy. Nous avons en effet décidé de séparer les parties B2C et B2B du festival Stars’UP cette année. Les principales raisons sont les capacités logistiques qui devenaient compliquées pour le B2B au hangar Y, mais aussi la volonté de développer les questions de défense et de souveraineté dans le spatial, et l’envie de monter un événement 100 % cyber au Campus Cyber. Le choix du Campus Cyber de La Défense va nous permettre de maximiser les synergies entre nos écosystèmes : spatial, défense et cyber. Il s’agit de réunir d’une part les acteurs industriels, institutionnels et académiques, et d’autre part plusieurs centaines d’étudiants pour penser ensemble les enjeux de sécurité, de technologie et de gouvernance, au service d’une Europe plus souveraine, plus résiliente et plus innovante. » Le thème de cette première édition est de fait : « Défense, souveraineté et spatial pour une Europe plus forte ».

 

Un colloque inaugural

Le colloque Alumni Onera, prévu le 5 novembre, rassemblera jusqu’à 200 participants autour de quatre grandes séquences :

  • Introduction : gouvernance et intégration européenne
  • Session 1 : renforcer la force capacitaire par la dualité civil/défense
  • Session 2 : souveraineté numérique européenne
  • Session 3 : poids réglementaire européen.

Ce moment de réflexion stratégique vise à poser les bases d’une coopération renforcée entre les écosystèmes spatial, cyber et défense. Il s’adresse à une audience mixte : professionnels, institutionnels et étudiants, avec une volonté affirmée de croiser les regards et les expertises. L’organisation a été pensée pour favoriser la participation des étudiants, avant qu’ils ne soient monopolisés par le hackathon qui suivra. « C'est aussi un retour d'expérience des précédentes éditions, reconnaît Yvon Moysan : nous pensions que naturellement les étudiants assisteraient aux sessions en lien avec la thématique qu'ils avaient à craquer. Mais en réalité, nous nous sommes rendu compte que lorsque le hackathon a démarré, ses participants sont pleinement investis et ils en oublient le colloque. Nous avons donc décidé de l’organiser avant le hackathon cette année. »

 

Un hackathon international et hybride

Les 6 et 7 novembre seront consacrés au hackathon Stars’UP, historiquement initié par Hussar Academy avec le soutien actif des bénévoles de Stars’UP, du festival Science Infuze, de l’association Swan et de Meudon Valley. Y sont associés cette année de nombreuses écoles et organismes de recherche, aussi prestigieuses que diversifiées : Centrale Supélec, EPF Engineering School, ESCA, ESILV, ESSCA, ESTACA, IPSA, Université Paris-Saclay. Yvon Moysan rappelle : « Depuis sa création, le hackathon de Stars’UP a traité de multiples sujets attenants au spatial, que ce soit le changement climatique, une agriculture plus durable ou la protection de la ville. Nous avons vraiment eu beaucoup, beaucoup de sujets, très divers et très variés. Cette année, nous auront globalement à peu près la moitié des problématiques qui seront sur le spatial, l'autre moitié sur le cyber ; nous en aurons même une entre les deux mondes, puisqu'elle touchera à la fois des problématiques spatiales et des problématiques cyber. » Et de se réjouir : « Le hackathon devient désormais international, hybride et thématiquement élargi. Parmi les partenaires de l’opération, citons côté spatial Cosmos for Humanity et CT Ingénierie, qui reviennent avec des sujets ambitieux : recyclage des antennes satellitaires, récupération de débris spatiaux (via le service Insider de CT Ingénierie), brouillage temporaire de satellites ou encore adaptation de technologies civiles au marché de la défense. Côté cyber, citons des acteurs comme Almond, Keolis Innovation, OPmobility (ex-Plastic Omnium) et la Préfecture de Police de Paris, qui proposeront des défis autour de la sécurité des systèmes embarqués, de la protection des infrastructures critiques et de la résilience numérique. Il y aura donc pas mal de sujets autour de l'IA et de la durabilité, avec notamment la question de savoir comment le spatial peut aider à avoir une mobilité plus durable. »

Aux 200 étudiants présents physiquement à La Défense, doit s’ajouter une centaine de participants en ligne depuis la Tunisie, le Maroc et la Pologne, pays où recrute activement OPmobility. « Cette ouverture à la Pologne, au Maroc et à la Tunisie traduit la volonté de créer des ponts entre écosystèmes européens », ajoute Yvon Moysan.

 

De véritables prototypes

L’un des objectifs majeurs du hackathon Stars’UP est de passer du discours à l’action, nous explique Yvon Moysan : « Plusieurs équipes vont pouvoir travailler sur des démonstrateurs, avec l’espoir d’assembler sur place jusqu’à dix cubesats (une licence est en cours de négociation auprès de la NSF), pour permettre des tests en conditions réelles. L’idée est de permettre aux étudiants de comprendre et d’expérimenter les étapes concrètes de la création d’un satellite, du software au hardware. Cette approche pragmatique est soutenue par le CNES (via le programme Connect by CNES notamment), qui apportera des sujets supplémentaires et une expertise technique. L’ensemble s’inscrit bien dans une logique de souveraineté technologique, où les jeunes talents sont invités à prototyper les solutions de demain. »

 

Un événement tourné vers le recrutement et inclusif

Pour Nicolas Sastre, responsable de l'innovation au Campus Cyber, le hackathon Star’sUP devrait également constituer un terrain de recrutement innovant : « Au-delà des simples entretiens organisés lors de sessions de job dating classiques, les entreprises partenaires pourront observer les étudiants en action ; elles pourront faire la différence entre un étudiant à l’aise à l’oral mais qui aura passé deux jours à la cafétaria, et un autre un peu plus timide mais qui aura bossé sérieusement… Cette approche permet de valoriser les compétences réelles, l’engagement, la capacité à collaborer et à résoudre des problèmes complexes. En outre, les recruteurs auront accès à une plateforme dédiée pour interagir avec les étudiants internationaux. »

Par ailleurs, l’événement mettra un accent fort sur la diversité, comme s’en félicite Yvon Moysan : « L’EPF Engineering School, l'ancienne Ecole polytechnique féminine qui a la particularité d'avoir une proportion plus élevée de femmes parmi ses étudiants, sera présente avec une forte délégation. L’association Swan, qui rassemble des femmes travaillant dans le spatial et qui œuvre pour une meilleure représentation des femmes dans le secteur, participera également en tant que coach. » Enfin, des bénévoles du festival Science Infuze, petit frère de Stars’UP dont la première édition a eu lieu en mars dernier au hangar Y, seront également mobilisés. Au total, les étudiants seront accompagnés par 50 à 80 coachs et membres du jury, certains en ligne pour soutenir les équipes internationales. « C’est un véritable continuum entre formation, recherche et industrie qui est visé, conclut Yvon Moysan. En réunissant spatial, cyber et défense dans un même écosystème, 3S inaugure une nouvelle génération d’événements hybrides, à la croisée de la formation, de l’innovation et du recrutement. »

Renseignements et inscription au colloque : https://w3.onera.fr/alumni/fr/evenement/colloque-alumni-2025-hackathon-hussar-academy-integrer-lespace-et-la-defense-pour-une

Renseignements et inscription au hackathon : https://www.hussaracademy.fr/hackathon-campus-cyber

Inscriptions gratuites mais obligatoire.

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03/11/2025 08:00
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Journées professionnelles Stars’UP 2025 : spatial, cyber et défense réunies

Du 5 au 7 novembre, le Campus Cyber de La Défense va devenir le théâtre d’une opération inédite, fusionnant les journées professionnelles du festival Stars’UP et un tout nouvel événement dédié à la cybersécurité.

Journées professionnelles Stars’UP 2025 : spatial, cyber et défense réunies
Journées professionnelles Stars’UP 2025 : spatial, cyber et défense réunies

Deux événements désormais distincts

Lancé en juin 2019, le festival de l’espace Stars’UP se tenait jusqu’à présent au hangar Y de Meudon, dans les Hauts-de-Seine, et se divisait en deux parties : des journées professionnelles tout d’abord, avec un colloque et un hackathon, puis des journées grand public, très éclectiques, proposant toute une série de rencontres et d’animations autour de l’espace et la science-fiction. Alumni Onera, l’association des docteurs et doctorants de l’Onera, se chargeait de la préparation du colloque, tandis que le hackathon était organisé par Hussar Academy, un organisme de formation fondé en 2020 et axé sur l'apprentissage par l'action (« learning by doing »). Cette année, la partie grand public (B2C) a été séparée de la partie professionnelle (B2B) : la première s’est déroulée les 11 et 12 octobre, toujours au hangar Y, tandis que la seconde sera accueillie du 5 au 7 novembre au Campus Cyber de la Défense, un lieu créé en 2022 avec le soutien de l’Etat pour fédérer l’écosystème de la cybersécurité en France. Cette nouvelle opération s’appelle 3S – pour Space, Sovereign and cyber Security (espace, souveraineté et sécurité).

« 3S a vocation à devenir un rendez-vous annuel où se croisent les acteurs du spatial, du cyber et de la défense pour bâtir une Europe technologique souveraine, nous annonce Yvon Moysan, président-fondateur de Hussar Academy. Nous avons en effet décidé de séparer les parties B2C et B2B du festival Stars’UP cette année. Les principales raisons sont les capacités logistiques qui devenaient compliquées pour le B2B au hangar Y, mais aussi la volonté de développer les questions de défense et de souveraineté dans le spatial, et l’envie de monter un événement 100 % cyber au Campus Cyber. Le choix du Campus Cyber de La Défense va nous permettre de maximiser les synergies entre nos écosystèmes : spatial, défense et cyber. Il s’agit de réunir d’une part les acteurs industriels, institutionnels et académiques, et d’autre part plusieurs centaines d’étudiants pour penser ensemble les enjeux de sécurité, de technologie et de gouvernance, au service d’une Europe plus souveraine, plus résiliente et plus innovante. » Le thème de cette première édition est de fait : « Défense, souveraineté et spatial pour une Europe plus forte ».

 

Un colloque inaugural

Le colloque Alumni Onera, prévu le 5 novembre, rassemblera jusqu’à 200 participants autour de quatre grandes séquences :

  • Introduction : gouvernance et intégration européenne
  • Session 1 : renforcer la force capacitaire par la dualité civil/défense
  • Session 2 : souveraineté numérique européenne
  • Session 3 : poids réglementaire européen.

Ce moment de réflexion stratégique vise à poser les bases d’une coopération renforcée entre les écosystèmes spatial, cyber et défense. Il s’adresse à une audience mixte : professionnels, institutionnels et étudiants, avec une volonté affirmée de croiser les regards et les expertises. L’organisation a été pensée pour favoriser la participation des étudiants, avant qu’ils ne soient monopolisés par le hackathon qui suivra. « C'est aussi un retour d'expérience des précédentes éditions, reconnaît Yvon Moysan : nous pensions que naturellement les étudiants assisteraient aux sessions en lien avec la thématique qu'ils avaient à craquer. Mais en réalité, nous nous sommes rendu compte que lorsque le hackathon a démarré, ses participants sont pleinement investis et ils en oublient le colloque. Nous avons donc décidé de l’organiser avant le hackathon cette année. »

 

Un hackathon international et hybride

Les 6 et 7 novembre seront consacrés au hackathon Stars’UP, historiquement initié par Hussar Academy avec le soutien actif des bénévoles de Stars’UP, du festival Science Infuze, de l’association Swan et de Meudon Valley. Y sont associés cette année de nombreuses écoles et organismes de recherche, aussi prestigieuses que diversifiées : Centrale Supélec, EPF Engineering School, ESCA, ESILV, ESSCA, ESTACA, IPSA, Université Paris-Saclay. Yvon Moysan rappelle : « Depuis sa création, le hackathon de Stars’UP a traité de multiples sujets attenants au spatial, que ce soit le changement climatique, une agriculture plus durable ou la protection de la ville. Nous avons vraiment eu beaucoup, beaucoup de sujets, très divers et très variés. Cette année, nous auront globalement à peu près la moitié des problématiques qui seront sur le spatial, l'autre moitié sur le cyber ; nous en aurons même une entre les deux mondes, puisqu'elle touchera à la fois des problématiques spatiales et des problématiques cyber. » Et de se réjouir : « Le hackathon devient désormais international, hybride et thématiquement élargi. Parmi les partenaires de l’opération, citons côté spatial Cosmos for Humanity et CT Ingénierie, qui reviennent avec des sujets ambitieux : recyclage des antennes satellitaires, récupération de débris spatiaux (via le service Insider de CT Ingénierie), brouillage temporaire de satellites ou encore adaptation de technologies civiles au marché de la défense. Côté cyber, citons des acteurs comme Almond, Keolis Innovation, OPmobility (ex-Plastic Omnium) et la Préfecture de Police de Paris, qui proposeront des défis autour de la sécurité des systèmes embarqués, de la protection des infrastructures critiques et de la résilience numérique. Il y aura donc pas mal de sujets autour de l'IA et de la durabilité, avec notamment la question de savoir comment le spatial peut aider à avoir une mobilité plus durable. »

Aux 200 étudiants présents physiquement à La Défense, doit s’ajouter une centaine de participants en ligne depuis la Tunisie, le Maroc et la Pologne, pays où recrute activement OPmobility. « Cette ouverture à la Pologne, au Maroc et à la Tunisie traduit la volonté de créer des ponts entre écosystèmes européens », ajoute Yvon Moysan.

 

De véritables prototypes

L’un des objectifs majeurs du hackathon Stars’UP est de passer du discours à l’action, nous explique Yvon Moysan : « Plusieurs équipes vont pouvoir travailler sur des démonstrateurs, avec l’espoir d’assembler sur place jusqu’à dix cubesats (une licence est en cours de négociation auprès de la NSF), pour permettre des tests en conditions réelles. L’idée est de permettre aux étudiants de comprendre et d’expérimenter les étapes concrètes de la création d’un satellite, du software au hardware. Cette approche pragmatique est soutenue par le CNES (via le programme Connect by CNES notamment), qui apportera des sujets supplémentaires et une expertise technique. L’ensemble s’inscrit bien dans une logique de souveraineté technologique, où les jeunes talents sont invités à prototyper les solutions de demain. »

 

Un événement tourné vers le recrutement et inclusif

Pour Nicolas Sastre, responsable de l'innovation au Campus Cyber, le hackathon Star’sUP devrait également constituer un terrain de recrutement innovant : « Au-delà des simples entretiens organisés lors de sessions de job dating classiques, les entreprises partenaires pourront observer les étudiants en action ; elles pourront faire la différence entre un étudiant à l’aise à l’oral mais qui aura passé deux jours à la cafétaria, et un autre un peu plus timide mais qui aura bossé sérieusement… Cette approche permet de valoriser les compétences réelles, l’engagement, la capacité à collaborer et à résoudre des problèmes complexes. En outre, les recruteurs auront accès à une plateforme dédiée pour interagir avec les étudiants internationaux. »

Par ailleurs, l’événement mettra un accent fort sur la diversité, comme s’en félicite Yvon Moysan : « L’EPF Engineering School, l'ancienne Ecole polytechnique féminine qui a la particularité d'avoir une proportion plus élevée de femmes parmi ses étudiants, sera présente avec une forte délégation. L’association Swan, qui rassemble des femmes travaillant dans le spatial et qui œuvre pour une meilleure représentation des femmes dans le secteur, participera également en tant que coach. » Enfin, des bénévoles du festival Science Infuze, petit frère de Stars’UP dont la première édition a eu lieu en mars dernier au hangar Y, seront également mobilisés. Au total, les étudiants seront accompagnés par 50 à 80 coachs et membres du jury, certains en ligne pour soutenir les équipes internationales. « C’est un véritable continuum entre formation, recherche et industrie qui est visé, conclut Yvon Moysan. En réunissant spatial, cyber et défense dans un même écosystème, 3S inaugure une nouvelle génération d’événements hybrides, à la croisée de la formation, de l’innovation et du recrutement. »

Renseignements et inscription au colloque : https://w3.onera.fr/alumni/fr/evenement/colloque-alumni-2025-hackathon-hussar-academy-integrer-lespace-et-la-defense-pour-une

Renseignements et inscription au hackathon : https://www.hussaracademy.fr/hackathon-campus-cyber

Inscriptions gratuites mais obligatoire.



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