Les États-Unis vont poursuivre jusqu’en 2030 leurs opérations à bord de la Station spatiale internationale.
Un modèle de collaboration scientifique internationale pacifique
La vice-présidente Kamala Harris l’a confirmé le 31 décembre sur son compte Twitter : les États-Unis vont poursuivre jusqu’en 2030 leurs opérations à bord de la Station spatiale internationale, occupée en permanence depuis novembre 2000.
La décision a été confirmée le même jour sur le blog de la Nasa, qui citait son administrateur Bill Nelson : « La Station spatiale internationale est un modèle de collaboration scientifique internationale pacifique et, pendant plus de 20 ans, elle a permis d’énormes développements scientifiques, éducatifs et technologiques pour l’humanité ».
Depuis 1993, l’ISS rassemble 16 pays : les États-Unis, le Canada, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, la Belgique, le Brésil, la Hollande, la Norvège, l'Espagne, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni et la Russie.
Un outil de diplomatie spatiale
« L’espace a toujours été très haut dans les agendas politiques, même en France, expliquait le 2 janvier chez nos confrères de RFI Nathalie Tinjod, chargée des relations internationales et cheffe du projet histoire à l’Agence spatiale européenne. Aux États-Unis, cela se traite au niveau de la vice-présidence. Donc là, c’est une annonce de la Maison Blanche, il faut encore que cela soit accepté par le Congrès au moment de la présentation du budget, C’est quelque chose qui est annoncé, mais qui n’est pas encore financé : c’est une première annonce ».
Et d’ajouter : « C’est quand même un gros partenariat qui est préservé si l’on pense au fait qu’il y a la Russie dans ce partenariat, qui est préservé des régimes de sanction ou de méfiance par rapport aux activités sur Terre. Ce n’est pas facile de faire travailler les Russes et les Américains ensemble. C’est aussi un message que la station reste un outil de diplomatie spatiale, un domaine qui est préservé ».
Déjà deux mois sur orbite pour Matthias Maurer
Pour l’heure, les activités (notamment scientifiques) se poursuivent à bord du complexe orbital, où séjournent les sept membres de l’Expedition 66, dont l’astronaute allemand Matthias Maurer.
Ce 10 janvier, il a entamé son troisième mois sur orbite – il est arrivé le 11 novembre dernier avec l’équipage de la mission Crew 3, lancé le matin même à bord du Crew Dragon « Endurance » de SpaceX.