Le 2 septembre 1945 marque la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la reddition du Japon. Afin de marquer les Japonais, l'aéronavale américaine effectue une dernière démonstration de force au-dessus de la baie de Tokyo, où une délégation japonaise vient tout juste de signer l'acte. Bien qu'impressionnante, cette démonstration n'est qu'une partie de la capacité de projection de l'US Navy en 1945. Cette date marque également la fin des cuirassés, devenus obsolètes face à l'arrivée des porte-avions et de leur capacité de projection de force.
Après les lourdes pertes à Okinawa, les Alliés prévoient l'invasion du Japon en cherchant à débarquer près de 2 millions d'hommes, soutenus par une armada conséquente. C'est à ce moment que dans le plus grand secret, les 6 et 9 août 1945, les États-Unis décident d'utiliser la bombe atomique. Au vu de la puissance de cette nouvelle arme, le gouvernement japonais accepte les termes de reddition le 15 août 1945.
Toutefois, la cérémonie formelle n'a lieu que le 2 septembre (V-J Day ou Jour de la victoire sur le Japon). En baie de Tokyo, ce sont alors plus de 250 navires américains, anglais, hollandais, néo-zélandais, australiens,... qui ont jeté l'ancre la veille. La cérémonie a lieu sur le cuirassé américain USS Missouri (BB-63, classe Iowa). La délégation japonaise signe en première, suivie des représentants des principaux pays alliés. La France fait partie des pays signataires, au travers de son représentant, le général de corps d'armée (5S) Leclerc. Ce dernier s'était déjà distingué en libérant notamment Paris et Strasbourg. Il terminera la campagne d'Allemagne en capturant la retraite d'été d'Hitler (le Nid d'Aigle).
Pas mal d'appareils...
Après la fin de la cérémonie sur le cuirassé, ce sont près de 450 appareils embarqués qui survolent la baie de Tokyo :
Tous ses appareils se présentent dans de multiples formations au-dessus du Missouri. Le défilé se terminera même par le passage de plusieurs bombardiers B-29 Superfortress de l'US Air Force. Cette démonstration doit permettre d'assoir la position des Alliés face aux quelques Japonais encore réticents.
... mais seulement une petite partie de l'aéronavale américaine !
Bien que les images et les quelques films paraissent impressionnants, ces appareils ne représentent qu'une petite partie de l'aéronavale américaine dans le Pacifique : la force principale de l'US Navy, la task force TF 38 naviguait alors au large. Elle comprenait alors 20 porte-avions d'escadre, 9 cuirassés, 25 croiseurs et pas moins de 79 destroyers. Il n'existe pas de chiffre exact sur le nombre d'avions embarqués mais l'estimation la plus répandue est de plus de 2.000 avions de combat disponibles. De nombreux historiens s'accordent pour classer cette flotte parmi les plus puissantes de l'Histoire moderne. Il faut aussi ajouter les autres porte-avions d'escadre déployés au sein de plus petites flottilles ainsi que les plus petits porte-avions légers.
De nos jours, les porte-avions sont devenus un véritable instrument de projection de puissance, comme le démontre encore l'US Navy mais aussi la Marine Nationale, la Royal Navy, etc. A l'inverse, le nombre de cuirassés se réduira déjà drastiquement en 1950. La Marine américaine sera la dernière marine à inclure deux cuirassés en service actif (avec tout de même une période de désactivation, suivie d'une modernisation lors de la réactivation). L'USS Missouri et l'USS Wisconsin (BB-63 et 64, classe Iowa) tireront leurs derniers coups de canons de 406 mm sur les troupes irakiennes au Koweït durant l'opération Tempête du Désert en 1991. Il faut noter que la plaque commémorant la reddition sur le Missouri (image ci-dessous) a été spécialement enlevée avant son départ pour le Koweït, afin d'éviter tout dommage éventuel. Une fois l'opération terminée, la plaque a été remise avec précision sur son pont d'origine. Tout comme les 3 autres navires de la classe Iowa, l'USS Missouri est devenu un navire-musée.
Le 2 septembre 1945 marque la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la reddition du Japon. Afin de marquer les Japonais, l'aéronavale américaine effectue une dernière démonstration de force au-dessus de la baie de Tokyo, où une délégation japonaise vient tout juste de signer l'acte. Bien qu'impressionnante, cette démonstration n'est qu'une partie de la capacité de projection de l'US Navy en 1945. Cette date marque également la fin des cuirassés, devenus obsolètes face à l'arrivée des porte-avions et de leur capacité de projection de force.
Après les lourdes pertes à Okinawa, les Alliés prévoient l'invasion du Japon en cherchant à débarquer près de 2 millions d'hommes, soutenus par une armada conséquente. C'est à ce moment que dans le plus grand secret, les 6 et 9 août 1945, les États-Unis décident d'utiliser la bombe atomique. Au vu de la puissance de cette nouvelle arme, le gouvernement japonais accepte les termes de reddition le 15 août 1945.
Toutefois, la cérémonie formelle n'a lieu que le 2 septembre (V-J Day ou Jour de la victoire sur le Japon). En baie de Tokyo, ce sont alors plus de 250 navires américains, anglais, hollandais, néo-zélandais, australiens,... qui ont jeté l'ancre la veille. La cérémonie a lieu sur le cuirassé américain USS Missouri (BB-63, classe Iowa). La délégation japonaise signe en première, suivie des représentants des principaux pays alliés. La France fait partie des pays signataires, au travers de son représentant, le général de corps d'armée (5S) Leclerc. Ce dernier s'était déjà distingué en libérant notamment Paris et Strasbourg. Il terminera la campagne d'Allemagne en capturant la retraite d'été d'Hitler (le Nid d'Aigle).
Pas mal d'appareils...
Après la fin de la cérémonie sur le cuirassé, ce sont près de 450 appareils embarqués qui survolent la baie de Tokyo :
Tous ses appareils se présentent dans de multiples formations au-dessus du Missouri. Le défilé se terminera même par le passage de plusieurs bombardiers B-29 Superfortress de l'US Air Force. Cette démonstration doit permettre d'assoir la position des Alliés face aux quelques Japonais encore réticents.
... mais seulement une petite partie de l'aéronavale américaine !
Bien que les images et les quelques films paraissent impressionnants, ces appareils ne représentent qu'une petite partie de l'aéronavale américaine dans le Pacifique : la force principale de l'US Navy, la task force TF 38 naviguait alors au large. Elle comprenait alors 20 porte-avions d'escadre, 9 cuirassés, 25 croiseurs et pas moins de 79 destroyers. Il n'existe pas de chiffre exact sur le nombre d'avions embarqués mais l'estimation la plus répandue est de plus de 2.000 avions de combat disponibles. De nombreux historiens s'accordent pour classer cette flotte parmi les plus puissantes de l'Histoire moderne. Il faut aussi ajouter les autres porte-avions d'escadre déployés au sein de plus petites flottilles ainsi que les plus petits porte-avions légers.
De nos jours, les porte-avions sont devenus un véritable instrument de projection de puissance, comme le démontre encore l'US Navy mais aussi la Marine Nationale, la Royal Navy, etc. A l'inverse, le nombre de cuirassés se réduira déjà drastiquement en 1950. La Marine américaine sera la dernière marine à inclure deux cuirassés en service actif (avec tout de même une période de désactivation, suivie d'une modernisation lors de la réactivation). L'USS Missouri et l'USS Wisconsin (BB-63 et 64, classe Iowa) tireront leurs derniers coups de canons de 406 mm sur les troupes irakiennes au Koweït durant l'opération Tempête du Désert en 1991. Il faut noter que la plaque commémorant la reddition sur le Missouri (image ci-dessous) a été spécialement enlevée avant son départ pour le Koweït, afin d'éviter tout dommage éventuel. Une fois l'opération terminée, la plaque a été remise avec précision sur son pont d'origine. Tout comme les 3 autres navires de la classe Iowa, l'USS Missouri est devenu un navire-musée.
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