Si la guerre en Ukraine a démontré l’importance des petits drones, elle confirme également que des drones plus lourds et plus puissants doivent avoir leur place sur le champ de bataille. C’est dans cette optique que la British Army a dévoilé le prototype de son drone Hydra 400, équipé de trois missiles antichars Brimstone.
Il était l'une des stars de cette édition 2023 du salon Defence and Security Equipment International (DSEI) : le drone Hydra 400. Ce dernier avait été dévoilé sur le stand de l'Armée britannique (British Army). Il se présente sous la forme d'un octocoptère, léger et facile à monter, avec par exemple les bras repliables, la présence d'une structure en titanium sur laquelle il est possible de monter plusieurs turbines en fonction des besoins opérationnels,... En termes de rapidité, le coffre arrière d'une Toyota Hilux suffit pour emporter le drone et le matériel nécessaire et en six minutes, l'Hydra 400 peut être prêt à décoller. Il dispose aussi d'une propulsion hybride, permettant une capacité de levage totale de 400 kg (avec 6 turbines) :
Au niveau offensif, il est conçu dans une optique d'emploi antichar, via l'emport de trois missiles antichars Brimstone, fixés sur un rail de 14 pouces aux standards OTAN. Le respect des normes OTAN ouvre ainsi la possibilité d'employer d'autres munitions respectant également ces standards. Pour rappel, ce missile de 50 kg, 1,8 mètres de long et 18 cm de diamètre peut détruire n'importe quel blindé ou char dans un rayon de 20 kilomètres. L'image ci-dessous représente une idée du concept attendu du Hydra 400 : ce dernier est déployé depuis une Hilux (véhicule tout-terrain très mobile). L'opérateur du drone est alors renseigné par des drones de reconnaissance Ghost 4 afin de détruire un char ennemi avec l'un des trois Brimstone emporté.
Actuellement, ce drone n'est qu'un prototype qui doit encore être amélioré s'il est choisi par la British Army. Cependant, il démontre que les Forces terrestres britanniques se préparent à une transformation des moyens mis à disposition pour ses fantassins. Cette volonté est une des conséquences de la guerre en Ukraine, où les Forces armées ukrainiennes ont clairement démontré l'importance des drones et ce, pour répondre à diverses missions et besoins opérationnels :
Les drones apportent aussi leurs propres besoins, à tel point que les Ukrainiens ont développé des drones pouvant récupérer d'autres drones tombés sur la ligne de front. Les drones utilisés ne sont pas spécialement petits, avec par exemple les drones Malloy livrés par le Royaume-Uni, tels que le T400, capable d'emporter une civière avec son blessé.
Cette guerre ouvre ainsi de nombreux besoins pour les forces armées analysant ce conflit, comme par exemple disposer de pilotes aguerris et entrainés à ce genre d'engins, détenir des drones légers et facile d'emploi tout en ne fermant pas la porte à des drones plus lourds et donc, avec une capacité offensive augmentée et plus avancée qu'une simple grenade. C'est d'ailleurs dans cette optique qu'intervient l'Hydra 400 : avec une portée de 20 kilomètres, un Brimstone tiré depuis un Hydra 400 peut tout à fait appuyer des troupes sur la ligne de front tout en gardant une certaine distance de sécurité. Il peut aussi être utilisé comme décrit précédemment en tant que "drone chasseur de chars", éclairé par de plus petits drones de reconnaissance.
Le général Patrick Sanders, chef d'état-major des forces terrestres britanniques (British Army) s'est d'ailleurs exprimé sur le retour d'expérience qu'offre les drones en Ukraine et annonce clairement l'arrivée en masse de drones pour les Forces terrestres anglaises :
"Nous sommes en train de répondre à l'environnement opérationnel que nous voyons en Ukraine. Par exemple, je suis frappé par le fait que dans la campagne de drones en évolution en Ukraine, 40 % des pertes sont attribuées à des erreurs de pilotage. Lorsque le spectre électromagnétique est si fortement contesté, l'automatisation échoue et la compétence du pilote prédomine. Nous avons besoin de 'combattants de guerre' - qu'ils soient des cyberspécialistes, des pilotes de drones ou des fantassins - pour être plus fort, rapide, plus intelligent et plus résilient. D'ici la fin de cette année, nous formerons un nouveau groupe UAS au sin d'un Joint Aviation Command réorienté, constituant un point focal pour l’industrie, autour duquel nous avons l'intention de développer la prochaine génération de plates-formes UAS [...]"
Si la guerre en Ukraine a démontré l’importance des petits drones, elle confirme également que des drones plus lourds et plus puissants doivent avoir leur place sur le champ de bataille. C’est dans cette optique que la British Army a dévoilé le prototype de son drone Hydra 400, équipé de trois missiles antichars Brimstone.
Il était l'une des stars de cette édition 2023 du salon Defence and Security Equipment International (DSEI) : le drone Hydra 400. Ce dernier avait été dévoilé sur le stand de l'Armée britannique (British Army). Il se présente sous la forme d'un octocoptère, léger et facile à monter, avec par exemple les bras repliables, la présence d'une structure en titanium sur laquelle il est possible de monter plusieurs turbines en fonction des besoins opérationnels,... En termes de rapidité, le coffre arrière d'une Toyota Hilux suffit pour emporter le drone et le matériel nécessaire et en six minutes, l'Hydra 400 peut être prêt à décoller. Il dispose aussi d'une propulsion hybride, permettant une capacité de levage totale de 400 kg (avec 6 turbines) :
Au niveau offensif, il est conçu dans une optique d'emploi antichar, via l'emport de trois missiles antichars Brimstone, fixés sur un rail de 14 pouces aux standards OTAN. Le respect des normes OTAN ouvre ainsi la possibilité d'employer d'autres munitions respectant également ces standards. Pour rappel, ce missile de 50 kg, 1,8 mètres de long et 18 cm de diamètre peut détruire n'importe quel blindé ou char dans un rayon de 20 kilomètres. L'image ci-dessous représente une idée du concept attendu du Hydra 400 : ce dernier est déployé depuis une Hilux (véhicule tout-terrain très mobile). L'opérateur du drone est alors renseigné par des drones de reconnaissance Ghost 4 afin de détruire un char ennemi avec l'un des trois Brimstone emporté.
Actuellement, ce drone n'est qu'un prototype qui doit encore être amélioré s'il est choisi par la British Army. Cependant, il démontre que les Forces terrestres britanniques se préparent à une transformation des moyens mis à disposition pour ses fantassins. Cette volonté est une des conséquences de la guerre en Ukraine, où les Forces armées ukrainiennes ont clairement démontré l'importance des drones et ce, pour répondre à diverses missions et besoins opérationnels :
Les drones apportent aussi leurs propres besoins, à tel point que les Ukrainiens ont développé des drones pouvant récupérer d'autres drones tombés sur la ligne de front. Les drones utilisés ne sont pas spécialement petits, avec par exemple les drones Malloy livrés par le Royaume-Uni, tels que le T400, capable d'emporter une civière avec son blessé.
Cette guerre ouvre ainsi de nombreux besoins pour les forces armées analysant ce conflit, comme par exemple disposer de pilotes aguerris et entrainés à ce genre d'engins, détenir des drones légers et facile d'emploi tout en ne fermant pas la porte à des drones plus lourds et donc, avec une capacité offensive augmentée et plus avancée qu'une simple grenade. C'est d'ailleurs dans cette optique qu'intervient l'Hydra 400 : avec une portée de 20 kilomètres, un Brimstone tiré depuis un Hydra 400 peut tout à fait appuyer des troupes sur la ligne de front tout en gardant une certaine distance de sécurité. Il peut aussi être utilisé comme décrit précédemment en tant que "drone chasseur de chars", éclairé par de plus petits drones de reconnaissance.
Le général Patrick Sanders, chef d'état-major des forces terrestres britanniques (British Army) s'est d'ailleurs exprimé sur le retour d'expérience qu'offre les drones en Ukraine et annonce clairement l'arrivée en masse de drones pour les Forces terrestres anglaises :
"Nous sommes en train de répondre à l'environnement opérationnel que nous voyons en Ukraine. Par exemple, je suis frappé par le fait que dans la campagne de drones en évolution en Ukraine, 40 % des pertes sont attribuées à des erreurs de pilotage. Lorsque le spectre électromagnétique est si fortement contesté, l'automatisation échoue et la compétence du pilote prédomine. Nous avons besoin de 'combattants de guerre' - qu'ils soient des cyberspécialistes, des pilotes de drones ou des fantassins - pour être plus fort, rapide, plus intelligent et plus résilient. D'ici la fin de cette année, nous formerons un nouveau groupe UAS au sin d'un Joint Aviation Command réorienté, constituant un point focal pour l’industrie, autour duquel nous avons l'intention de développer la prochaine génération de plates-formes UAS [...]"
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