Deux hélicoptères biélorusses violent l'espace aérien polonais
Deux hélicoptères biélorusses violent l'espace aérien polonais
© Open sources

publié le 03 août 2023 à 06:00

495 mots

Deux hélicoptères biélorusses violent l'espace aérien polonais

Le 1er août, des images et vidéos permettaient de confirmer qu’un hélicoptère de transport Mi-8 et un hélicoptère de combat Mi-24 biélorusses avaient survolé l’espace aérien polonais. Depuis l’incident, des hélicoptères et des troupes polonaises sont déployées dans la région.


Confirmation en images

Le 1er août, alors qu'ils semblaient être en exercice, deux hélicoptères militaires biélorusses ont pénétré l'espace aérien polonais à l'Est d'Hajnówka (Podlachie, Pologne). Les deux hélicoptères en question étaient ;

  • un hélicoptère de transport moyen Mi-8 (probablement en version Mi-8MTV-5) (86 Blanc)
  • un hélicoptère de combat Mi-24P Hind (14 Blanc)

La nationalité des hélicoptères est facilement identifiable ; le drapeau de la Biélorussie est clairement visible sur le fuselage des deux hélicoptères. Ces derniers seraient rentrés jusqu'à environ 3 kilomètres au sein du territoire national polonais avant de retourner en Biélorussie, le tout, dans un vol à basse altitude. Les Polonais n'auraient pas détecté l'intrusion, les hélicoptères volant trop bas pour les radars. Il faut noter qu'en cas d'alerte, les avions de combat en vol ou en alerte au sol, n'auraient jamais eu le temps d'intercepter les deux intrus, leur intrusion ayant été de courte durée.

La Biélorussie nie l'incident (Reuters) mais les images et vidéos des deux hélicoptères démontrent clairement qu'il y a eu un incident frontalier.

Mi-8 biélorusse (86 Blanc) en Pologne.
Mi-8 biélorusse (86 Blanc) en Pologne. © Open sources
Mi-8 biélorusse (86 Blanc) en Pologne.
Mi-24 Hind biélorusse (14 Blanc) en Pologne.
Mi-24 Hind biélorusse (14 Blanc) en Pologne. © Open sources
Mi-24 Hind biélorusse (14 Blanc) en Pologne.

Un incident de plus

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, la Pologne perçoit son environnement géopolitique très instable, en ce compris avec des incursions : une partie d’un missile antiaérien S-300 s’était écrasé après que la Russie avait tiré des missiles non-loin de la frontière entre la Pologne et l'Ukraine et un missile Kh-55 a même été retrouvé en plein milieu du territoire polonais et formellement identifié comme étant un missile russe (Reuters). Ces deux incursions ont même entrainé l'achat de deux avions de guet aérien avancé et de commandement (AEW&C) Saab 340 AEW par la Pologne.

En ce qui concerne la cause de ce nouvel incident, plusieurs hypothèses sont avancées... mais il s'agit plus que probablement d'une erreur de navigation de la part des pilotes des deux hélicoptères.

Quelles réponses ?

Peu de temps après le survol, un hélicoptère léger Mi-2 Hoplite des Forces armées polonaises était en train de survoler la zone en question (tweet ci-dessous). D'autres hélicoptères auraient aussi été déployés, ainsi que des troupes militaires polonaises sur la zone. À noter qu'une vidéo de ce Mi-2 était parfois utilisée pour décrire le survol des deux hélicoptères biélorusses. Le communiqué de presse polonais précise également que l'OTAN avait été prévenu de cet incident frontalier. Coïncidence ou non, le lendemain, un avion AEW&C E-3A Sentry de l'OTAN survolait le sud de la Pologne, le long de la frontière avec l'Ukraine. S'il ne survolait pas au-dessus de la zone de Białowieża, celle-ci était à portée du radar de l'avion, ainsi qu'une partie de l'espace aérien biélorusse (image ci-dessous). Pour rappel, le radar des AWACS aurait une portée de 375 kilomètres (au minimum, certains annoncent 400 kilomètres ou plus).

E-3A Sentry de l'OTAN au début de sa patrouille au-dessus de la Pologne le lendemain de l'incursion.
E-3A Sentry de l'OTAN au début de sa patrouille au-dessus de la Pologne le lendemain de l'incursion. La zone verte représent la portée de 375 km du radar au moment où l'avion commence sa patrouille. © Air&Cosmos, ADS-B
E-3A Sentry de l'OTAN au début de sa patrouille au-dessus de la Pologne le lendemain de l'incursion.
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03/08/2023 06:00
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Deux hélicoptères biélorusses violent l'espace aérien polonais

Le 1er août, des images et vidéos permettaient de confirmer qu’un hélicoptère de transport Mi-8 et un hélicoptère de combat Mi-24 biélorusses avaient survolé l’espace aérien polonais. Depuis l’incident, des hélicoptères et des troupes polonaises sont déployées dans la région.

Deux hélicoptères biélorusses violent l'espace aérien polonais
Deux hélicoptères biélorusses violent l'espace aérien polonais

Confirmation en images

Le 1er août, alors qu'ils semblaient être en exercice, deux hélicoptères militaires biélorusses ont pénétré l'espace aérien polonais à l'Est d'Hajnówka (Podlachie, Pologne). Les deux hélicoptères en question étaient ;

  • un hélicoptère de transport moyen Mi-8 (probablement en version Mi-8MTV-5) (86 Blanc)
  • un hélicoptère de combat Mi-24P Hind (14 Blanc)

La nationalité des hélicoptères est facilement identifiable ; le drapeau de la Biélorussie est clairement visible sur le fuselage des deux hélicoptères. Ces derniers seraient rentrés jusqu'à environ 3 kilomètres au sein du territoire national polonais avant de retourner en Biélorussie, le tout, dans un vol à basse altitude. Les Polonais n'auraient pas détecté l'intrusion, les hélicoptères volant trop bas pour les radars. Il faut noter qu'en cas d'alerte, les avions de combat en vol ou en alerte au sol, n'auraient jamais eu le temps d'intercepter les deux intrus, leur intrusion ayant été de courte durée.

La Biélorussie nie l'incident (Reuters) mais les images et vidéos des deux hélicoptères démontrent clairement qu'il y a eu un incident frontalier.

Mi-8 biélorusse (86 Blanc) en Pologne.
Mi-8 biélorusse (86 Blanc) en Pologne. © Open sources
Mi-8 biélorusse (86 Blanc) en Pologne.
Mi-24 Hind biélorusse (14 Blanc) en Pologne.
Mi-24 Hind biélorusse (14 Blanc) en Pologne. © Open sources
Mi-24 Hind biélorusse (14 Blanc) en Pologne.

Un incident de plus

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, la Pologne perçoit son environnement géopolitique très instable, en ce compris avec des incursions : une partie d’un missile antiaérien S-300 s’était écrasé après que la Russie avait tiré des missiles non-loin de la frontière entre la Pologne et l'Ukraine et un missile Kh-55 a même été retrouvé en plein milieu du territoire polonais et formellement identifié comme étant un missile russe (Reuters). Ces deux incursions ont même entrainé l'achat de deux avions de guet aérien avancé et de commandement (AEW&C) Saab 340 AEW par la Pologne.

En ce qui concerne la cause de ce nouvel incident, plusieurs hypothèses sont avancées... mais il s'agit plus que probablement d'une erreur de navigation de la part des pilotes des deux hélicoptères.

Quelles réponses ?

Peu de temps après le survol, un hélicoptère léger Mi-2 Hoplite des Forces armées polonaises était en train de survoler la zone en question (tweet ci-dessous). D'autres hélicoptères auraient aussi été déployés, ainsi que des troupes militaires polonaises sur la zone. À noter qu'une vidéo de ce Mi-2 était parfois utilisée pour décrire le survol des deux hélicoptères biélorusses. Le communiqué de presse polonais précise également que l'OTAN avait été prévenu de cet incident frontalier. Coïncidence ou non, le lendemain, un avion AEW&C E-3A Sentry de l'OTAN survolait le sud de la Pologne, le long de la frontière avec l'Ukraine. S'il ne survolait pas au-dessus de la zone de Białowieża, celle-ci était à portée du radar de l'avion, ainsi qu'une partie de l'espace aérien biélorusse (image ci-dessous). Pour rappel, le radar des AWACS aurait une portée de 375 kilomètres (au minimum, certains annoncent 400 kilomètres ou plus).

E-3A Sentry de l'OTAN au début de sa patrouille au-dessus de la Pologne le lendemain de l'incursion.
E-3A Sentry de l'OTAN au début de sa patrouille au-dessus de la Pologne le lendemain de l'incursion. La zone verte représent la portée de 375 km du radar au moment où l'avion commence sa patrouille. © Air&Cosmos, ADS-B
E-3A Sentry de l'OTAN au début de sa patrouille au-dessus de la Pologne le lendemain de l'incursion.


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