Le 14 avril, l'Ukraine et la Russie annonçait la mise hors de combat du croiseur russe Moskva en mer Noire. Ce 18 avril, plusieurs vidéos et photos confirment que le navire a subi des dégâts majeurs. Une photo proche de l'épave semble écarter la thèse russe de l'explosion interne. La perte de ce bâtiment n'aura pas de répercussions directes sur le conflit en cours mais pourrait tout de même donner un avantage aux Ukrainiens.
Le 14 avril dernier en début de matinée, les Ukrainiens ont annoncé avoir touché le croiseur russes Moskva (classe Slava) après avoir lancé deux missiles sol-mer Neptune. Très rapidement après cette publication, le Ministère de la Défense russe annonçait une explosion interne provenant d'un stock d'un des systèmes d'arme au sein du navire. En début d'après-midi, les Russes annoncent que l'incendie était sous contrôle mais le soir du 14 avril, ils annoncent la perte définitive du navire alors qu'il était en train d'être remorqué en pleine "tempête".
L'image ci-dessous permet de voir la zone impactée par l'incendie.
L'incendie s'est donc propagé sur l'ensemble de la superstructure située au centre du navire. Les tubes lance-missiles SS-N-12 n'ont pas explosé. Les seuls systèmes d'armes présents sur cette zone sont deux canons automatique AK-630. A l'heure où cet article est écrit, les différentes analyses publiées sur ce sujet s'accordent sur le fait que l'explosion interne des munitions de 30 mm de l'un de ces deux canons n'auraient pas pu causer un incendie aussi important. La thèse de l'attaque par deux missiles ukrainiens semble donc à privilégier. Par ailleurs, en fin de journée, les Russes ont bombardé l'une des usines de production des missiles Neptune.
De plus, les différents relevés météo montrent aussi que la "tempête" ayant causé la perte du navire faisait maximum 10 nœuds en rafale (18 km/h) avec des vagues de maximum 1 à 1,5 mètre. Pour information, l'échelle des Beaufort internationale (Météo France, NOAA,....) annonce :
Cette annonce d'une "tempête" en pleine mer vient donc encore plus mettre à mal la version de la Russie.
D'un point de vue maritime, la mer Noire est quasiment contrôlée par la Russie : la Marine ukrainienne n'a pu opposer de résistance directe puisqu'elle n'a pas encore reçu de nouveaux navires de combat depuis la perte d'une grande partie de sa flotte en 2014. Toutefois, la flotte russe n'a pas encore établi une suprématie maritime car les Ukrainiens ont réussi à limiter les mouvements des navires russes proches de leurs côtes grâce à des champs de mines marines, à des tirs de missiles ou d'artillerie sur des navires à quai (comme démontré dans cet article) ou contre des navires en mer.
En revanche, la Russie perd un atout important en terme de défense aérienne mer-air ; avec ses systèmes longue portée SA-N-6 (S-300F), le navire représentait une défense anti-aérienne de premier ordre, permettant de soutenir un éventuel débarquement ou pour tout simplement empêcher les mouvements aériens ukrainiens le long de leurs côtes.
Enfin, le Moskva était le navire amiral de la flotte de la mer Noire : la disparition de ce navire aura un impact négatif sur le moral des troupes russes et aura l'effet totalement inverse sur les Ukrainiens. La population ukrainienne voit d'ailleurs cette attaque comme une revanche car le 24 février 2022, le croiseur était impliqué dans l'échange radio devenu connu avec les troupes ukrainiennes de l'île aux Serpents ; à la demande de reddition, les Ukrainiens ont répondu "Au navire de guerre russe, va te faire voir".
Le 14 avril, l'Ukraine et la Russie annonçait la mise hors de combat du croiseur russe Moskva en mer Noire. Ce 18 avril, plusieurs vidéos et photos confirment que le navire a subi des dégâts majeurs. Une photo proche de l'épave semble écarter la thèse russe de l'explosion interne. La perte de ce bâtiment n'aura pas de répercussions directes sur le conflit en cours mais pourrait tout de même donner un avantage aux Ukrainiens.
Le 14 avril dernier en début de matinée, les Ukrainiens ont annoncé avoir touché le croiseur russes Moskva (classe Slava) après avoir lancé deux missiles sol-mer Neptune. Très rapidement après cette publication, le Ministère de la Défense russe annonçait une explosion interne provenant d'un stock d'un des systèmes d'arme au sein du navire. En début d'après-midi, les Russes annoncent que l'incendie était sous contrôle mais le soir du 14 avril, ils annoncent la perte définitive du navire alors qu'il était en train d'être remorqué en pleine "tempête".
L'image ci-dessous permet de voir la zone impactée par l'incendie.
jmarc G. Supposons une évacuations de 250 à 350 marins du Moskva. Cette opération prend du temps, elle aurait pu être filmée ou photographiée.....alors que....rien !!! maintenant ... nous voyons, sur une autre séquence, l'approche d'un remorqueur, il a largement la place de prendre à son bord 50 marins, alors que rien, même pas une image de canots de sauvetage. Rappelons-nous du koursk! plus
L'incendie s'est donc propagé sur l'ensemble de la superstructure située au centre du navire. Les tubes lance-missiles SS-N-12 n'ont pas explosé. Les seuls systèmes d'armes présents sur cette zone sont deux canons automatique AK-630. A l'heure où cet article est écrit, les différentes analyses publiées sur ce sujet s'accordent sur le fait que l'explosion interne des munitions de 30 mm de l'un de ces deux canons n'auraient pas pu causer un incendie aussi important. La thèse de l'attaque par deux missiles ukrainiens semble donc à privilégier. Par ailleurs, en fin de journée, les Russes ont bombardé l'une des usines de production des missiles Neptune.
De plus, les différents relevés météo montrent aussi que la "tempête" ayant causé la perte du navire faisait maximum 10 nœuds en rafale (18 km/h) avec des vagues de maximum 1 à 1,5 mètre. Pour information, l'échelle des Beaufort internationale (Météo France, NOAA,....) annonce :
Cette annonce d'une "tempête" en pleine mer vient donc encore plus mettre à mal la version de la Russie.
D'un point de vue maritime, la mer Noire est quasiment contrôlée par la Russie : la Marine ukrainienne n'a pu opposer de résistance directe puisqu'elle n'a pas encore reçu de nouveaux navires de combat depuis la perte d'une grande partie de sa flotte en 2014. Toutefois, la flotte russe n'a pas encore établi une suprématie maritime car les Ukrainiens ont réussi à limiter les mouvements des navires russes proches de leurs côtes grâce à des champs de mines marines, à des tirs de missiles ou d'artillerie sur des navires à quai (comme démontré dans cet article) ou contre des navires en mer.
En revanche, la Russie perd un atout important en terme de défense aérienne mer-air ; avec ses systèmes longue portée SA-N-6 (S-300F), le navire représentait une défense anti-aérienne de premier ordre, permettant de soutenir un éventuel débarquement ou pour tout simplement empêcher les mouvements aériens ukrainiens le long de leurs côtes.
Enfin, le Moskva était le navire amiral de la flotte de la mer Noire : la disparition de ce navire aura un impact négatif sur le moral des troupes russes et aura l'effet totalement inverse sur les Ukrainiens. La population ukrainienne voit d'ailleurs cette attaque comme une revanche car le 24 février 2022, le croiseur était impliqué dans l'échange radio devenu connu avec les troupes ukrainiennes de l'île aux Serpents ; à la demande de reddition, les Ukrainiens ont répondu "Au navire de guerre russe, va te faire voir".
jmarc G. Supposons une évacuations de 250 à 350 marins du Moskva. Cette opération prend du temps, elle aurait pu être filmée ou photographiée.....alors que....rien !!! maintenant ... nous voyons, sur une autre séquence, l'approche d'un remorqueur, il a largement la place de prendre à son bord 50 marins, alors que rien, même pas une image de canots de sauvetage. Rappelons-nous du koursk! plus
jmarc G. Supposons une évacuations de 250 à 350 marins du Moskva. Cette opération prend du temps, elle aurait pu être filmée ou photographiée.....alors que....rien !!! maintenant ... nous voyons, sur une autre séquence, l'approche d'un remorqueur, il a largement la place de prendre à son bord 50 marins, alors que rien, même pas une image de canots de sauvetage. Rappelons-nous du koursk! plus