Des images satellites permettent de confirmer qu'un radar russe de grande envergure a été détruit en Crimée. Ce radar est stratégique car il couvre l'espace aérien en basse et moyenne altitude au nord de Sébastopol ainsi qu'une partie de l'espace aérien ukrainien en haute altitude. Cette attaque fait suite à une volonté de l'Ukraine de diminuer les moyens de détection et de renseignement russes : radars, navires de renseignement électromagnétique,....
Ce 11 juin, il était possible d'apercevoir sur les réseaux sociaux une image du site radar de Mayak (Crimée). Ce dernier comprend principalement deux radars sous radôme. Le grand radôme abriterait un radar 3D VHF/UHF RLM-M, avec une antenne de près de 20 mètres de large. Ce dernier a stratégiquement été positionné par les Russes car il permet de contrôler l'espace aérien au nord de la très importante base de Sébastopol. Il peut aussi contrôler tous les appareils volant sur la partie Nord et centrale de la mer Noire ainsi qu'au-dessus du territoire ukrainien. En termes de capacité, ce radar fait partie du système de radars mobiles Nebo-M, capables de détecter des avions, hélicoptères et missiles.
Cette capacité de détection varie bien évidemment en fonction de l'altitude de l'appareil détecté. Le tweet ci-dessous permet d'avoir un ordre d'idée. Il toutefois préciser que l'altitude de détection de l'image reprend un niveau zéro à 10 mètres au-dessus du sol, soit un équivalent à 52 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette altitude correspondant à l'altitude estimée de l'antenne du radar. De fait, à cette altitude, le radar peut détecter un appareil volant à :
Le radar se situe sur le cap Tarkhantut en Crimée, à 140 kilomètres au sud de Kherson et à 110 kilomètres au nord-est de la base navale de Sébastopol.
Avec cette destruction, les Russes disposent d'une capacité de détection diminuée. Cependant, la station radar n'est pas détruite :
Cependant, cette destruction ne semble pas accidentelle puisque la structure du dôme semble intacte, en dehors du trou visible. Un radar étant fragile, il est donc plus que probable qu'il a été détruit dans une attaque ukrainienne préparatoire pour leur contre-offensive de l'été 2023 : à cette époque, les Ukrainiens ne sont pas encore en train de passer à la phase offensive mais sont en pleine phase préparatoire. Ainsi, pendant que des opposants russes se déployaient en Russie, les Forces armées ukrainiennes tentaient aussi de diminuer au maximum les moyens de détection des Russes. En effet, sans radar, la défense antiaérienne russe diminue en efficacité sur des cibles à longue portée.
D'ailleurs, la récente attaque du navire espion russe Pryazovye (vidéo sur le sujet) va également dans ce sens : si les Ukrainiens avaient réussi à endommager ou couler ce navire de renseignement aux capacités ELINT et COMINT, les Russes auraient perdu un moyen de géolocaliser, analyser et identifier les différents radars, brouilleurs,... ukrainiens ainsi qu'écouter les communications entre les militaires ukrainiens.
Des images satellites permettent de confirmer qu'un radar russe de grande envergure a été détruit en Crimée. Ce radar est stratégique car il couvre l'espace aérien en basse et moyenne altitude au nord de Sébastopol ainsi qu'une partie de l'espace aérien ukrainien en haute altitude. Cette attaque fait suite à une volonté de l'Ukraine de diminuer les moyens de détection et de renseignement russes : radars, navires de renseignement électromagnétique,....
Ce 11 juin, il était possible d'apercevoir sur les réseaux sociaux une image du site radar de Mayak (Crimée). Ce dernier comprend principalement deux radars sous radôme. Le grand radôme abriterait un radar 3D VHF/UHF RLM-M, avec une antenne de près de 20 mètres de large. Ce dernier a stratégiquement été positionné par les Russes car il permet de contrôler l'espace aérien au nord de la très importante base de Sébastopol. Il peut aussi contrôler tous les appareils volant sur la partie Nord et centrale de la mer Noire ainsi qu'au-dessus du territoire ukrainien. En termes de capacité, ce radar fait partie du système de radars mobiles Nebo-M, capables de détecter des avions, hélicoptères et missiles.
Cette capacité de détection varie bien évidemment en fonction de l'altitude de l'appareil détecté. Le tweet ci-dessous permet d'avoir un ordre d'idée. Il toutefois préciser que l'altitude de détection de l'image reprend un niveau zéro à 10 mètres au-dessus du sol, soit un équivalent à 52 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette altitude correspondant à l'altitude estimée de l'antenne du radar. De fait, à cette altitude, le radar peut détecter un appareil volant à :
Le radar se situe sur le cap Tarkhantut en Crimée, à 140 kilomètres au sud de Kherson et à 110 kilomètres au nord-est de la base navale de Sébastopol.
Avec cette destruction, les Russes disposent d'une capacité de détection diminuée. Cependant, la station radar n'est pas détruite :
Cependant, cette destruction ne semble pas accidentelle puisque la structure du dôme semble intacte, en dehors du trou visible. Un radar étant fragile, il est donc plus que probable qu'il a été détruit dans une attaque ukrainienne préparatoire pour leur contre-offensive de l'été 2023 : à cette époque, les Ukrainiens ne sont pas encore en train de passer à la phase offensive mais sont en pleine phase préparatoire. Ainsi, pendant que des opposants russes se déployaient en Russie, les Forces armées ukrainiennes tentaient aussi de diminuer au maximum les moyens de détection des Russes. En effet, sans radar, la défense antiaérienne russe diminue en efficacité sur des cibles à longue portée.
D'ailleurs, la récente attaque du navire espion russe Pryazovye (vidéo sur le sujet) va également dans ce sens : si les Ukrainiens avaient réussi à endommager ou couler ce navire de renseignement aux capacités ELINT et COMINT, les Russes auraient perdu un moyen de géolocaliser, analyser et identifier les différents radars, brouilleurs,... ukrainiens ainsi qu'écouter les communications entre les militaires ukrainiens.
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