publié le 08 août 2023 à 19:15
702 mots
Les systèmes de défense antiaérienne ukrainiens comptent un nouveau modèle : un véhicule tout-terrain Supacat HMT 6x6 équipé d’un lanceur de missiles courte-portée ASRAAM. La combinaison de ces deux systèmes permet la création d’un système antiaérien mobile équipé de missiles modernes pouvant détruire des hélicoptères, avions mais aussi des drones, comme démontré en 2021.
Le 4 août, une image publiée sur les réseaux sociaux montrait un camion tout-terrain Supact High Mobility Transporter (HMT) 6x6 en Ukraine. Il diffère toutefois des versions de base du HMT car sa plage arrière a été aménagée par les ingénieurs anglais afin d'y placer un lanceur double de missiles air-air courte portée AIM-132 ASRAAM. Il ne s'agit pas du CAMM, qui se base en partie sur l'ASRAAM et est disponible dans une version conteneurisée pour une défense antiaérienne courte, moyenne ou longue portée en mer-air ou sol-air. Ainsi, les ingénieurs anglais, plus que probablement en coopération avec MBDA, ont réussi à intégrer et surtout adapter le missile pour une utilisation depuis un véhicule terrestre. Le nombre de systèmes livrés est actuellement inconnu.
Concrètement, l'Advanced Short-Range Air-to-Air Missile (en français : missile air-air avancé à courte portée) ou ASRAAM dispose d'une portée de plus de 25 kilomètres (d'après MBDA, en air-air). Il permet donc d'augmenter les capacités antiaériennes courte portée ukrainiennes. À la différence des Starstreak et des blindés antiaériens Stormer HVM - blindé CVRT(T) équipé du système Starstreak (8 lanceurs) - déjà livrés par le Royaume-Uni, l'ASRAAM ne requiert pas de ligne de vue directe avec la cible car le guidage n'est pas effectué à l'aide d'un laser mais bien d'un capteur infrarouge directement intégré dans le missile en question. Il ne doit pas spécialement acquérir sa cible avant son lancement (LOBL ou Lock-On Before Launch) car le développement du ASRAAM a dès le départ prévu son emport dans la soute de l'avion de combat F-35 Lighthning II. De fait, ce dernier dispose d'une capacité de tir en Lock-On After Launch (LOAL). Dans le cas d'un tir depuis un Supacat HMT, le missile peut être guidé (depuis un tir du HMT) par un radar, jusqu'à ce que le capteur infrarouge du missile acquiert la cible en question. Par ailleurs, une fois tiré, un ASRAAM peut atteindre une vitesse supérieure à Mach 3,5, soit plus de 4.321 km/h.
Les drones iranien Shahed-136 sont une réelle menace pour les Ukrainiens. Dès lors, chaque système antiaérien livré et capable de les détruire est à l'avantage des Ukrainiens. C'est le cas du missile ASRAAM, ce dernier ayant déjà fait ses preuves au combat, au Proche-Orient : le 14 décembre 2021, le tir d'un ASRAAM depuis un avion de combat Eurofighter GR4 permet à ce dernier d'enregistrer la destruction d'un "petit drone" au-dessus de la Syrie. Cette destruction devient alors la première victoire aérienne en plus de 39 ans. Pour rappel, le 8 juin 1982, les Flt Lt Morgan (RAF, 2 A-4B) et Lt D. Smith (Fleet Air Arm, 1 A-4B) à bord de leur avion de combat Sea Harrier respectif tirent des missiles air-air courte portée AIM-9 Sidewinder et abattent respectivement 2 et 1 avions de combat A-4B Skyhawk au-dessus du détroit de Choiseul (Falklands, Royaume-Uni). Ces trois avions sont les dernières destructions air-air confirmées de la guerre des Falklands.
Ce "nouveau" système antiaérien peut aussi être utilisé pour défendre les troupes ukrainiennes sur le front, bien évidemment grâce à la portée des missiles mais aussi les capacités tout-terrain du HMT. Les cibles sont variées : drones mais aussi hélicoptères ou, bien qu'assez rare, avions d'attaque russe en basse altitude.
A noter qu'un mât télescopique semble se trouver entre la cabine et la plage arrière avec le lanceur : les deux embouts ne semblant pas servir d'antenne pour permettre une éventuelle liaison avec un radar mais en revanche, il s'agit peut-être de capteurs électro-optiques pour améliorer le tir. A propos de tir, une fois les deux missiles lancés, le HMT est probablement rejoint par un autre véhicule disposant de plusieurs missiles ASRAAM ainsi que d'une éventuelle grue : chaque missile comprend une masse de 88 kg.
Les systèmes de défense antiaérienne ukrainiens comptent un nouveau modèle : un véhicule tout-terrain Supacat HMT 6x6 équipé d’un lanceur de missiles courte-portée ASRAAM. La combinaison de ces deux systèmes permet la création d’un système antiaérien mobile équipé de missiles modernes pouvant détruire des hélicoptères, avions mais aussi des drones, comme démontré en 2021.
Le 4 août, une image publiée sur les réseaux sociaux montrait un camion tout-terrain Supact High Mobility Transporter (HMT) 6x6 en Ukraine. Il diffère toutefois des versions de base du HMT car sa plage arrière a été aménagée par les ingénieurs anglais afin d'y placer un lanceur double de missiles air-air courte portée AIM-132 ASRAAM. Il ne s'agit pas du CAMM, qui se base en partie sur l'ASRAAM et est disponible dans une version conteneurisée pour une défense antiaérienne courte, moyenne ou longue portée en mer-air ou sol-air. Ainsi, les ingénieurs anglais, plus que probablement en coopération avec MBDA, ont réussi à intégrer et surtout adapter le missile pour une utilisation depuis un véhicule terrestre. Le nombre de systèmes livrés est actuellement inconnu.
Concrètement, l'Advanced Short-Range Air-to-Air Missile (en français : missile air-air avancé à courte portée) ou ASRAAM dispose d'une portée de plus de 25 kilomètres (d'après MBDA, en air-air). Il permet donc d'augmenter les capacités antiaériennes courte portée ukrainiennes. À la différence des Starstreak et des blindés antiaériens Stormer HVM - blindé CVRT(T) équipé du système Starstreak (8 lanceurs) - déjà livrés par le Royaume-Uni, l'ASRAAM ne requiert pas de ligne de vue directe avec la cible car le guidage n'est pas effectué à l'aide d'un laser mais bien d'un capteur infrarouge directement intégré dans le missile en question. Il ne doit pas spécialement acquérir sa cible avant son lancement (LOBL ou Lock-On Before Launch) car le développement du ASRAAM a dès le départ prévu son emport dans la soute de l'avion de combat F-35 Lighthning II. De fait, ce dernier dispose d'une capacité de tir en Lock-On After Launch (LOAL). Dans le cas d'un tir depuis un Supacat HMT, le missile peut être guidé (depuis un tir du HMT) par un radar, jusqu'à ce que le capteur infrarouge du missile acquiert la cible en question. Par ailleurs, une fois tiré, un ASRAAM peut atteindre une vitesse supérieure à Mach 3,5, soit plus de 4.321 km/h.
Les drones iranien Shahed-136 sont une réelle menace pour les Ukrainiens. Dès lors, chaque système antiaérien livré et capable de les détruire est à l'avantage des Ukrainiens. C'est le cas du missile ASRAAM, ce dernier ayant déjà fait ses preuves au combat, au Proche-Orient : le 14 décembre 2021, le tir d'un ASRAAM depuis un avion de combat Eurofighter GR4 permet à ce dernier d'enregistrer la destruction d'un "petit drone" au-dessus de la Syrie. Cette destruction devient alors la première victoire aérienne en plus de 39 ans. Pour rappel, le 8 juin 1982, les Flt Lt Morgan (RAF, 2 A-4B) et Lt D. Smith (Fleet Air Arm, 1 A-4B) à bord de leur avion de combat Sea Harrier respectif tirent des missiles air-air courte portée AIM-9 Sidewinder et abattent respectivement 2 et 1 avions de combat A-4B Skyhawk au-dessus du détroit de Choiseul (Falklands, Royaume-Uni). Ces trois avions sont les dernières destructions air-air confirmées de la guerre des Falklands.
Ce "nouveau" système antiaérien peut aussi être utilisé pour défendre les troupes ukrainiennes sur le front, bien évidemment grâce à la portée des missiles mais aussi les capacités tout-terrain du HMT. Les cibles sont variées : drones mais aussi hélicoptères ou, bien qu'assez rare, avions d'attaque russe en basse altitude.
A noter qu'un mât télescopique semble se trouver entre la cabine et la plage arrière avec le lanceur : les deux embouts ne semblant pas servir d'antenne pour permettre une éventuelle liaison avec un radar mais en revanche, il s'agit peut-être de capteurs électro-optiques pour améliorer le tir. A propos de tir, une fois les deux missiles lancés, le HMT est probablement rejoint par un autre véhicule disposant de plusieurs missiles ASRAAM ainsi que d'une éventuelle grue : chaque missile comprend une masse de 88 kg.
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