Un reportage récemment publié par la Marine russe a permis de voir la manœuvre d'approche d'un P-3C Orion norvégien pour le largage d'une bouée acoustique. Bien que cela a souvent été filmé, la scène est cette fois-ci prise depuis le sous-marin. Ce dernier est d'ailleurs le Knyaz Vladimir, l'un des derniers SNLE de la classe Borei à être entré en service actif.
Le 6 novembre, la Marine russe publiait un reportage au sein de l'un de ses derniers sous-marins, le Knyaz Vladimir. Au moment du reportage (aucune date annoncée dans la vidéo ci-dessous), le sous-marin naviguait en surface quand il a été survolé à plusieurs occasions par un avion de patrouille maritime norvégien P-3C Orion. Au bout d'un moment, l'appareil norvégien s'est dirigé vers le sous-marin russe à très basse altitude. Juste avant d'arriver à la verticale du sous-marin, l'avion a largué une bouée acoustique a une dizaine de mètres du sous-marin.
Cette bouée acoustique se présente sous la forme d'un tube largué depuis l'arrière du P-3C et est freiné par un petit parachute. Une fois dans l'eau, celui-ci coule rapidement. La partie haute du tube laisse s'échapper un flotteur avec un émetteur radio. Il est relié aux différents capteurs qui se déploient une fois sortis du tube et ce, à plusieurs mètres de profondeur. Ce système est utilisé afin d'écouter les bruits émis par les sous-marins. Dans ce cas-ci, il ne s'agit pas de détecter un sous-marin mais d'écouter et surtout enregistrer les bruits émis par ce très récent sous-marin russe. Une fois sa signature acoustique transmise, elle sera analysée par des spécialistes à terre et ensuite encodée au sein d'une grande base de données. Elle permettra aux différents navires, sous-marins, avions et hélicoptères norvégiens mais aussi alliés de pouvoir identifier le sous-marin en question lors d'un futur contact. C'est un gros avantage lorsque le sous-marin est détecté en plongée car sa la connaissance de sa signature acoustique permet de l'identifier très précisément.
Après le vol du P-3C Orion, la vidéo se concentre sur un exercice antiaérien : un MANPAD, probablement un 9K38 Igla, est amené au-dessus du kiosque par deux marins russes. Cet entrainement laisse à penser que les sous-marins russes disposent d'une capacité antiaérienne contre les avions de patrouille maritime. En réalité, il s'agit plus d'un coup de propagande car dans le cadre d'un scénario offensif, un sous-marin d'attaque et encore plus un sous-marin nucléaire lanceur d'engin, comme c'est le cas ici, ne s'aventurerait jamais en surface afin de détruire un avion de patrouille maritime. C'est avant tout une question de portée car l'Igla est un système à très courte portée (5,2 kilomètres) alors qu'un avion de patrouille maritime peut emporter des torpilles ou missiles antinavires dont la portée est bien supérieur à un MANPAD (en ce compris l'Igla). Par exemple, un P-3C peut emporter des torpilles Mk 46 d'une portée de 11 kilomètres ou encore des missiles antinavire AGM-114 Harpoon d'une portée de 120 kilomètres.
Comme présenté ci-dessus, un sous-marin jouera plutôt sur sa discrétion en jouant sur sa furtivité. Il peut ainsi plonger à une profondeur où les ondes sonars sont déroutées (en fonction de la salanité de l'eau, de la ou dans l'angle mort des différents capteurs.
Il s'agit d'un sous-marin de la classe Borei, soit un sous-marin nucléaire lanceur d'engin russe de dernière génération. Il est entré en service en 2020 au sein de la Flotte du Nord. Cette classe de SNLE doit permettre de remplacer une grande partie des SNLE russes de l'époque soviétique de la classe Delta IV ou encore des immenses Typhoon. Ils sont capables de transporter jusqu'à 16 missiles balistiques stratégiques RSM-56 Bulava (SS-NX-32, mirvé) ainsi que des torpilles et missiles de croisière. En plongée, ce dernier déplace 24.000 tonnes (soit 10.000 de plus que les SNLE français de la classe Le Triomphant).
La Force aérienne royale norvégienne (RNoAF) utilise des P-3 Orion depuis 1969, avec la mise en service du premier des 5 P-3B Orion. En 1980, elle acquiert deux P-3B supplémentaires et quatre P-3C en 1989. Le premier lot de cinq P-3B sera entretemps vendu (après modernisation aux États-Unis) à l'Espagne en 1988. Aujourd'hui ces appareils volent encore le long de la Norvège :
A partir de 2023, ces avions seront remplacés par cinq P-8A Poseidon de patrouille maritime, dont le premier appareil a été livré le 24 février 2022. Le changement concerne également la base aérienne d'acceuil puisque les moyens de patrouille maritime norvégiens seront déplacés de 90 90 kilomètres vers le Sud-Est, de la base aérienne d'Andøya (Nordland, Norvège) vers la base aérienne d'Evenes (Norldand, Norvège).
Un reportage récemment publié par la Marine russe a permis de voir la manœuvre d'approche d'un P-3C Orion norvégien pour le largage d'une bouée acoustique. Bien que cela a souvent été filmé, la scène est cette fois-ci prise depuis le sous-marin. Ce dernier est d'ailleurs le Knyaz Vladimir, l'un des derniers SNLE de la classe Borei à être entré en service actif.
Le 6 novembre, la Marine russe publiait un reportage au sein de l'un de ses derniers sous-marins, le Knyaz Vladimir. Au moment du reportage (aucune date annoncée dans la vidéo ci-dessous), le sous-marin naviguait en surface quand il a été survolé à plusieurs occasions par un avion de patrouille maritime norvégien P-3C Orion. Au bout d'un moment, l'appareil norvégien s'est dirigé vers le sous-marin russe à très basse altitude. Juste avant d'arriver à la verticale du sous-marin, l'avion a largué une bouée acoustique a une dizaine de mètres du sous-marin.
Cette bouée acoustique se présente sous la forme d'un tube largué depuis l'arrière du P-3C et est freiné par un petit parachute. Une fois dans l'eau, celui-ci coule rapidement. La partie haute du tube laisse s'échapper un flotteur avec un émetteur radio. Il est relié aux différents capteurs qui se déploient une fois sortis du tube et ce, à plusieurs mètres de profondeur. Ce système est utilisé afin d'écouter les bruits émis par les sous-marins. Dans ce cas-ci, il ne s'agit pas de détecter un sous-marin mais d'écouter et surtout enregistrer les bruits émis par ce très récent sous-marin russe. Une fois sa signature acoustique transmise, elle sera analysée par des spécialistes à terre et ensuite encodée au sein d'une grande base de données. Elle permettra aux différents navires, sous-marins, avions et hélicoptères norvégiens mais aussi alliés de pouvoir identifier le sous-marin en question lors d'un futur contact. C'est un gros avantage lorsque le sous-marin est détecté en plongée car sa la connaissance de sa signature acoustique permet de l'identifier très précisément.
Après le vol du P-3C Orion, la vidéo se concentre sur un exercice antiaérien : un MANPAD, probablement un 9K38 Igla, est amené au-dessus du kiosque par deux marins russes. Cet entrainement laisse à penser que les sous-marins russes disposent d'une capacité antiaérienne contre les avions de patrouille maritime. En réalité, il s'agit plus d'un coup de propagande car dans le cadre d'un scénario offensif, un sous-marin d'attaque et encore plus un sous-marin nucléaire lanceur d'engin, comme c'est le cas ici, ne s'aventurerait jamais en surface afin de détruire un avion de patrouille maritime. C'est avant tout une question de portée car l'Igla est un système à très courte portée (5,2 kilomètres) alors qu'un avion de patrouille maritime peut emporter des torpilles ou missiles antinavires dont la portée est bien supérieur à un MANPAD (en ce compris l'Igla). Par exemple, un P-3C peut emporter des torpilles Mk 46 d'une portée de 11 kilomètres ou encore des missiles antinavire AGM-114 Harpoon d'une portée de 120 kilomètres.
Comme présenté ci-dessus, un sous-marin jouera plutôt sur sa discrétion en jouant sur sa furtivité. Il peut ainsi plonger à une profondeur où les ondes sonars sont déroutées (en fonction de la salanité de l'eau, de la ou dans l'angle mort des différents capteurs.
Il s'agit d'un sous-marin de la classe Borei, soit un sous-marin nucléaire lanceur d'engin russe de dernière génération. Il est entré en service en 2020 au sein de la Flotte du Nord. Cette classe de SNLE doit permettre de remplacer une grande partie des SNLE russes de l'époque soviétique de la classe Delta IV ou encore des immenses Typhoon. Ils sont capables de transporter jusqu'à 16 missiles balistiques stratégiques RSM-56 Bulava (SS-NX-32, mirvé) ainsi que des torpilles et missiles de croisière. En plongée, ce dernier déplace 24.000 tonnes (soit 10.000 de plus que les SNLE français de la classe Le Triomphant).
La Force aérienne royale norvégienne (RNoAF) utilise des P-3 Orion depuis 1969, avec la mise en service du premier des 5 P-3B Orion. En 1980, elle acquiert deux P-3B supplémentaires et quatre P-3C en 1989. Le premier lot de cinq P-3B sera entretemps vendu (après modernisation aux États-Unis) à l'Espagne en 1988. Aujourd'hui ces appareils volent encore le long de la Norvège :
A partir de 2023, ces avions seront remplacés par cinq P-8A Poseidon de patrouille maritime, dont le premier appareil a été livré le 24 février 2022. Le changement concerne également la base aérienne d'acceuil puisque les moyens de patrouille maritime norvégiens seront déplacés de 90 90 kilomètres vers le Sud-Est, de la base aérienne d'Andøya (Nordland, Norvège) vers la base aérienne d'Evenes (Norldand, Norvège).
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