Le sous-marin nucléaire lanceur d’engins français Le Terrible a effectué un tir de missile M51 (MSBS) depuis les côtes du Finistère. Le missile, non armé, s’est écrasé au milieu de l’Atlantique. Ce tir, qualifié de réussi par le ministre des Armées, permet de confirmer les capacités de dissuasion de la Force océanique stratégique.
Ce 19 avril, la Force océanique stratégique (FOST), la composante navale des Forces nucléaires stratégiques françaises, a effectué un tir réussi de missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) M51. Ce dernier a été tiré depuis le sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE) Le Terrible (S619, classe Le Triomphant) alors qu'il naviguait dans la baie d'Audierne, au large du Finistère (France). Le missile stratégique n'était bien évidemment pas armé de la moindre ogive nucléaire. C'est le 11ème tir d'essai d'un missile M51 par la Marine nationale, après un précédent essai le 28 avril 2021, depuis le centre d'essai missile de Biscarosse, ou le 12 juin 2020, depuis le SNLE Le Téméraire (S617, classe Le Triomphant), naviguant également en baie d'Audierne.
Il faut noter que le M51 tiré est probablement la dernière version modernisée des M51, à savoir le M51.3. Cette nouvelle variante porte principalement sur une refonte du troisième étage (pour l'emport de nouvelles charges militaires) et la modernisation de certains systèmes. Elle doit entrer en service en 2025 au sein des quatre SNLE de la FOST. ArianeGroup est chargée du développement, de la construction, du maintien en conditions opérationnelles des M51, sans oublier leur démantèlement en fin de vie. Au total, ce sont près de 900 industriels français qui participent au programme M51. Cette modernisation n'est pas terminée et ne s'arrête d'ailleurs jamais : dissuasion oblige, le développement du M51.4 est déjà lancé. Cette variante sera opérationnelle en 2035.
Mis en service en 2010, il est le quatrième et dernier sous-marin de la classe Le Triomphant. Comme les trois autres SNLE de la Marine nationale, il appartient à la Force océanique stratégique (FOST) basée à l'Île Longue, dans la rade de Brest (Finistère, France). Il est le premier sous-marin français a effectué un tir de missile M51 dans sa première version en 2010. En janvier 2021, il rentre en cale sèche pour sa première indisponibilité périodique pour entretien et réparation (IPER) et ce, pour une durée de 14 mois. Cette étape vise à moderniser et entretenir les différents systèmes du bâtiment.
Son équipage est composé de 110 marins, tous grades confondus. Ils permettent la mise en œuvre de plusieurs systèmes d'armes :
Autres caractéristiques techniques :
Ce genre d'essai est suivi par de nombreux radars, satellites et systèmes spécialisés. La Marine nationale (équipage mixte avec la DGA) possède d'ailleurs un navire spécialement modifié pour ce genre de missions : le bâtiment d'essais et de mesures (BEM) Monge (A601, unique navire de sa classe). C'est un véritable centre d'essai missile flottant, avec des services radar, de télémesure, référentiel-aérologie optique ou encore un service conduite d'essai grâce à de nombreux radars de plusieurs dizaine de tonnes (capable de faire un 360 en une dizaine de seconde), une tourelle électro-optique,... Ses capacités sont très précises, à tel point que ses radars pourraient détecter et suivre une pièce de 2€ "en vol", et ce, à plus 800 kilomètres du Monge. Il dispose aussi de capacités de suivi spatial et la possibilité de suivre des satellites, débris spatiaux, etc.
Peu connu du grand public, il joue pourtant un rôle indirect mais décisif pour la dissuasion nucléaire française, en fournissant de nombreuses données sur les tirs effectués. D'ailleurs, il est, après le porte-avions Charles de Gaulle, le second navire le plus long de la Marine, avec 230 mètres, loin derrière les 199 mètres des LHD de la classe Mistral. Il faut préciser que ce navire n'est en aucun cas spécialisé dans l'espionnage, le renseignement de signaux (SIGINT) de communication (COMINT) ou d'origine électronique (ELINT). Cette mission est assurée, du point de vue de la Marine nationale, par le Dupuy-de-Lôme (A759, unique navire de sa classe).
Le Monge n'était pas visible sur les sites de live tracking mais était surement déployé dans l'océan Atlantique pour suivre ce tir d'essai (probablement situé non-loin de la zone d'impact). En revanche, d'autres bâtiments de la Marine étaient visibles sur la zone de tir, tels que :
L'image de couverture de cet article représente le tir d'essai d'un missile stratégique M51 depuis le SNLE Le Téméraire le 12 juin 2020.
Le sous-marin nucléaire lanceur d’engins français Le Terrible a effectué un tir de missile M51 (MSBS) depuis les côtes du Finistère. Le missile, non armé, s’est écrasé au milieu de l’Atlantique. Ce tir, qualifié de réussi par le ministre des Armées, permet de confirmer les capacités de dissuasion de la Force océanique stratégique.
Ce 19 avril, la Force océanique stratégique (FOST), la composante navale des Forces nucléaires stratégiques françaises, a effectué un tir réussi de missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) M51. Ce dernier a été tiré depuis le sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE) Le Terrible (S619, classe Le Triomphant) alors qu'il naviguait dans la baie d'Audierne, au large du Finistère (France). Le missile stratégique n'était bien évidemment pas armé de la moindre ogive nucléaire. C'est le 11ème tir d'essai d'un missile M51 par la Marine nationale, après un précédent essai le 28 avril 2021, depuis le centre d'essai missile de Biscarosse, ou le 12 juin 2020, depuis le SNLE Le Téméraire (S617, classe Le Triomphant), naviguant également en baie d'Audierne.
Il faut noter que le M51 tiré est probablement la dernière version modernisée des M51, à savoir le M51.3. Cette nouvelle variante porte principalement sur une refonte du troisième étage (pour l'emport de nouvelles charges militaires) et la modernisation de certains systèmes. Elle doit entrer en service en 2025 au sein des quatre SNLE de la FOST. ArianeGroup est chargée du développement, de la construction, du maintien en conditions opérationnelles des M51, sans oublier leur démantèlement en fin de vie. Au total, ce sont près de 900 industriels français qui participent au programme M51. Cette modernisation n'est pas terminée et ne s'arrête d'ailleurs jamais : dissuasion oblige, le développement du M51.4 est déjà lancé. Cette variante sera opérationnelle en 2035.
Mis en service en 2010, il est le quatrième et dernier sous-marin de la classe Le Triomphant. Comme les trois autres SNLE de la Marine nationale, il appartient à la Force océanique stratégique (FOST) basée à l'Île Longue, dans la rade de Brest (Finistère, France). Il est le premier sous-marin français a effectué un tir de missile M51 dans sa première version en 2010. En janvier 2021, il rentre en cale sèche pour sa première indisponibilité périodique pour entretien et réparation (IPER) et ce, pour une durée de 14 mois. Cette étape vise à moderniser et entretenir les différents systèmes du bâtiment.
Son équipage est composé de 110 marins, tous grades confondus. Ils permettent la mise en œuvre de plusieurs systèmes d'armes :
Autres caractéristiques techniques :
Ce genre d'essai est suivi par de nombreux radars, satellites et systèmes spécialisés. La Marine nationale (équipage mixte avec la DGA) possède d'ailleurs un navire spécialement modifié pour ce genre de missions : le bâtiment d'essais et de mesures (BEM) Monge (A601, unique navire de sa classe). C'est un véritable centre d'essai missile flottant, avec des services radar, de télémesure, référentiel-aérologie optique ou encore un service conduite d'essai grâce à de nombreux radars de plusieurs dizaine de tonnes (capable de faire un 360 en une dizaine de seconde), une tourelle électro-optique,... Ses capacités sont très précises, à tel point que ses radars pourraient détecter et suivre une pièce de 2€ "en vol", et ce, à plus 800 kilomètres du Monge. Il dispose aussi de capacités de suivi spatial et la possibilité de suivre des satellites, débris spatiaux, etc.
Peu connu du grand public, il joue pourtant un rôle indirect mais décisif pour la dissuasion nucléaire française, en fournissant de nombreuses données sur les tirs effectués. D'ailleurs, il est, après le porte-avions Charles de Gaulle, le second navire le plus long de la Marine, avec 230 mètres, loin derrière les 199 mètres des LHD de la classe Mistral. Il faut préciser que ce navire n'est en aucun cas spécialisé dans l'espionnage, le renseignement de signaux (SIGINT) de communication (COMINT) ou d'origine électronique (ELINT). Cette mission est assurée, du point de vue de la Marine nationale, par le Dupuy-de-Lôme (A759, unique navire de sa classe).
Le Monge n'était pas visible sur les sites de live tracking mais était surement déployé dans l'océan Atlantique pour suivre ce tir d'essai (probablement situé non-loin de la zone d'impact). En revanche, d'autres bâtiments de la Marine étaient visibles sur la zone de tir, tels que :
L'image de couverture de cet article représente le tir d'essai d'un missile stratégique M51 depuis le SNLE Le Téméraire le 12 juin 2020.
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