La Corée du Sud dévoile sa nouvelle arme laser : le Block-I
La Corée du Sud dévoile sa nouvelle arme laser : le Block-I

publié le 17 juillet 2024 à 07:30

678 mots

La Corée du Sud dévoile sa nouvelle arme laser : le Block-I

La Corée du Sud a récemment annoncé le développement et la mise en production de sa nouvelle arme laser, le Block-I, dans le cadre du projet «Star Wars».


L'arme laser "Block-I"

Le Block-I représente une avancée technologique majeure. Il utilise un laser à fibre optique, silencieux et sans munitions, fonctionnant uniquement à l'électricité, ce qui en fait  donc une solution particulièrement rentable, avec un coût estimé à seulement 1,50 $ par tir. La puissance du laser est de 20 kW, suffisante pour neutraliser efficacement les drones et les multicoptères en les chauffant à plus de 700°C, endommageant ainsi leurs composants internes tels que la batterie et le moteur. Le Block-I est capable de tirer en continu pendant 10 à 20 secondes, offrant une précision redoutable contre des cibles à courte portée​​.

Avec un investissement de 63 millions de dollars depuis 2019, ce système innovant est conçu pour « frapper avec précision les petits véhicules aériens sans pilote (drones) et les multicoptères à courte portée », selon le communiqué de presse de l’Administration du programme d'acquisition de la défense (DAPA) sud-coréenne.

 

6697569ddb139.webp
Le u système laser Block-I ©DAPA ©
6697569ddb139.webp

Les objectifs de Block-I

La montée des tensions avec la Corée du Nord, notamment avec l'incursion récente de drones nord-coréens au-dessus de la frontière sud-coréenne, a accentué la nécessité pour la Corée du Sud de développer des systèmes de défense efficaces et économiques. En effet, l’utilisation croissante de petits drones tactiques à faible coût dans des conflits tels que celui en Ukraine a également influencé cette décision, démontrant l'importance de disposer de moyens pour contrer ces menaces sans dépenses excessives​​.

669755238b916.webp
Engagement d’un drone lors du test du LLD ©Lockheed Martin ©
669755238b916.webp

Multiplication des armes laser dans le monde

La Corée du Sud n'est pas le seul pays à investir dans le développement d'armes laser anti-drones. Le Royaume-Uni, par exemple, a lancé le programme Dragonfire, visant à protéger contre les menaces aériennes et les missiles. Ce système de défense utilise une combinaison de faisceaux laser pour augmenter la puissance et l'efficacité des frappes, bien que ses tests opérationnels restent encore limités. 

Aux États-Unis, la marine a testé avec succès différent système d’arme laser avec par exemple le système d’arme laser tactique HELIOS, développé par Lockheed Martin ou encore le Layered Laser Defense (LLD), d’une puissance de 150 kw construit là aussi par l’industriel Lockheed Martin. Ce système, déjà perçu par l’US Navy a prouvé sa capacité à neutraliser des drones à des coûts par tir bien inférieurs à ceux des munitions traditionnelles.

 

66975501bee4b.webp
Photo partagé par Rafael Advanced Defense Systems du système Iron Beam ©Rafael Advanced Defense Systems ©
66975501bee4b.webp

Et la France ?

En France, le système HELMA-P, conçu par la société CILAS, a déjà passé avec succès des tests et devrait entrer en service dans les forces armées françaises en 2024. Ce système est destiné à protéger des sites sensibles contre les drones et autres menaces aériennes, en permettant de suivre et de détruire les cibles avec précision. 

De son côté, la Russie a présenté en 2018 le système Peresvet, une avancée significative dans les armes laser russes, bien que les informations vérifiables sur son fonctionnement soient limitées. Le Peresvet est censé protéger les systèmes de missiles stratégiques russes contre les menaces aériennes et spatiales.

Enfin, Israël quant à lui, développe le Iron Beam avec Rafael Advanced Defense Systems. Prévu pour entrer en service en 2025 mais dont le démonstrateur aurait été utilisé dès la fin de l'année 2023 en conditions réelles contre les vecteurs tirés par le Hamas depuis la bande de Gaza. Ce système laser de 100 kW est conçu pour intercepter à la fois les drones, les obus de mortier et les roquettes à courte portée, offrant une solution défensive économique et efficace pour l'armée israélienne.

La production industrielle est lancée

La Corée du Sud a signé un contrat de 72,5 millions de dollars pour la production en série du Block-I, marquant un pas significatif vers une défense moderne et réactive. Des versions futures, comme le Block-II, sont envisagées pour cibler des engins plus grands, tels que des avions et des missiles balistiques, renforçant ainsi les capacités de défense du pays face aux menaces émergentes​ auxquelles ce dernier est confronté.

Toutefois, avec le déploiement imminent du Block-I, la Corée du Sud se positionne à la pointe de la technologie des armes laser, démontrant son engagement à protéger son territoire contre les menaces aériennes de plus en plus sophistiquées.

Commentaires
17/07/2024 07:30
678 mots

La Corée du Sud dévoile sa nouvelle arme laser : le Block-I

La Corée du Sud a récemment annoncé le développement et la mise en production de sa nouvelle arme laser, le Block-I, dans le cadre du projet «Star Wars».

La Corée du Sud dévoile sa nouvelle arme laser : le Block-I
La Corée du Sud dévoile sa nouvelle arme laser : le Block-I

L'arme laser "Block-I"

Le Block-I représente une avancée technologique majeure. Il utilise un laser à fibre optique, silencieux et sans munitions, fonctionnant uniquement à l'électricité, ce qui en fait  donc une solution particulièrement rentable, avec un coût estimé à seulement 1,50 $ par tir. La puissance du laser est de 20 kW, suffisante pour neutraliser efficacement les drones et les multicoptères en les chauffant à plus de 700°C, endommageant ainsi leurs composants internes tels que la batterie et le moteur. Le Block-I est capable de tirer en continu pendant 10 à 20 secondes, offrant une précision redoutable contre des cibles à courte portée​​.

Avec un investissement de 63 millions de dollars depuis 2019, ce système innovant est conçu pour « frapper avec précision les petits véhicules aériens sans pilote (drones) et les multicoptères à courte portée », selon le communiqué de presse de l’Administration du programme d'acquisition de la défense (DAPA) sud-coréenne.

 

6697569ddb139.webp
Le u système laser Block-I ©DAPA ©
6697569ddb139.webp

Les objectifs de Block-I

La montée des tensions avec la Corée du Nord, notamment avec l'incursion récente de drones nord-coréens au-dessus de la frontière sud-coréenne, a accentué la nécessité pour la Corée du Sud de développer des systèmes de défense efficaces et économiques. En effet, l’utilisation croissante de petits drones tactiques à faible coût dans des conflits tels que celui en Ukraine a également influencé cette décision, démontrant l'importance de disposer de moyens pour contrer ces menaces sans dépenses excessives​​.

669755238b916.webp
Engagement d’un drone lors du test du LLD ©Lockheed Martin ©
669755238b916.webp

Multiplication des armes laser dans le monde

La Corée du Sud n'est pas le seul pays à investir dans le développement d'armes laser anti-drones. Le Royaume-Uni, par exemple, a lancé le programme Dragonfire, visant à protéger contre les menaces aériennes et les missiles. Ce système de défense utilise une combinaison de faisceaux laser pour augmenter la puissance et l'efficacité des frappes, bien que ses tests opérationnels restent encore limités. 

Aux États-Unis, la marine a testé avec succès différent système d’arme laser avec par exemple le système d’arme laser tactique HELIOS, développé par Lockheed Martin ou encore le Layered Laser Defense (LLD), d’une puissance de 150 kw construit là aussi par l’industriel Lockheed Martin. Ce système, déjà perçu par l’US Navy a prouvé sa capacité à neutraliser des drones à des coûts par tir bien inférieurs à ceux des munitions traditionnelles.

 

66975501bee4b.webp
Photo partagé par Rafael Advanced Defense Systems du système Iron Beam ©Rafael Advanced Defense Systems ©
66975501bee4b.webp

Et la France ?

En France, le système HELMA-P, conçu par la société CILAS, a déjà passé avec succès des tests et devrait entrer en service dans les forces armées françaises en 2024. Ce système est destiné à protéger des sites sensibles contre les drones et autres menaces aériennes, en permettant de suivre et de détruire les cibles avec précision. 

De son côté, la Russie a présenté en 2018 le système Peresvet, une avancée significative dans les armes laser russes, bien que les informations vérifiables sur son fonctionnement soient limitées. Le Peresvet est censé protéger les systèmes de missiles stratégiques russes contre les menaces aériennes et spatiales.

Enfin, Israël quant à lui, développe le Iron Beam avec Rafael Advanced Defense Systems. Prévu pour entrer en service en 2025 mais dont le démonstrateur aurait été utilisé dès la fin de l'année 2023 en conditions réelles contre les vecteurs tirés par le Hamas depuis la bande de Gaza. Ce système laser de 100 kW est conçu pour intercepter à la fois les drones, les obus de mortier et les roquettes à courte portée, offrant une solution défensive économique et efficace pour l'armée israélienne.

La production industrielle est lancée

La Corée du Sud a signé un contrat de 72,5 millions de dollars pour la production en série du Block-I, marquant un pas significatif vers une défense moderne et réactive. Des versions futures, comme le Block-II, sont envisagées pour cibler des engins plus grands, tels que des avions et des missiles balistiques, renforçant ainsi les capacités de défense du pays face aux menaces émergentes​ auxquelles ce dernier est confronté.

Toutefois, avec le déploiement imminent du Block-I, la Corée du Sud se positionne à la pointe de la technologie des armes laser, démontrant son engagement à protéger son territoire contre les menaces aériennes de plus en plus sophistiquées.



Commentaires