En entrée du Salon Euronaval, Thales a dévoilé une nouvelle solution de surveillance des côtes maritimes. Elle comprend des radars longue et courte portée pour la détection, des systèmes d’identification terrestres mais aussi aérien et bien évidemment, un centre de commandement regroupant les différentes données.
Ce 4 novembre, en ouverture du salon Euronaval, Thales a dévoilé une nouvelle solution de surveillance des côtes. Baptisée CoastShield, elle doit permettre d'offrir à un pays une solution complète de surveillance des côtes, y compris, voire même surtout, une capacité de détection d'embarcation de petites tailles. Cette solution fait suite à un constat généralisé :
Cette solution comprend plusieurs moyens en fonction des besoins que représentent cette mission de surveillance stratégique. Il y a tout d'abord la possibilité de détecter à longue portée, à l'aide du radar Coast Watcher 100 (CW 100). En tant que radar en bande X, il est spécialement développé pour détecter de petites cibles à très longue distance. Sa portée est de 100 miles nautiques, soit 185 kilomètres. Or, à cette même distance, sa résolution est de 4 mètres ; petites embarcations, embarcations bords-à-bords, opérations de transbordement,... À l'occasion d'une visite presse du site Thales d'Ymare, il a été possible d'avoir un aperçu sur ce radar. Un banc d'essai radar était alors utilisé pour tester le radar CW100 Coast Watcher. Le banc d'essai était aussi couplé à une station solaire : l'installation est aussi pensée, s'il le faut, pour être installée sur une zone ne disposant pas d'une source d'énergie. Enfin, ce radar est aussi capable de détecter des cibles aériennes jusqu'à une altitude de 3 500 pieds (soit 1 066 mètres d'altitude). Ce radar spécifique est déjà déployé dans de nombreux pays, y compris en France : les sites d'essais missiles de la Direction Générale de l'Armement (DGA) de Biscarosse (Landes) et sur l'île du Levant (Var) détiennent leur propre CW100 pour assurer une capacité de blanchiment de zone, à savoir, s'assurer que la zone de tir est totalement vide d'éventuels touristes... ou autres curieux.
À plus courte portée, Thales propose son radar Ground Observer 12 (GO 12). Il s'agit d'un radar en bande Ku avec une portée de 27 kilomètres à 360°... mais aussi, avec une haute résolution jusqu'à 12,8 kilomètres de portée. Dans une optique de surveillance côtière, ce radar léger (16 kg au total) peut être déployé sur trépied ou depuis un véhicule léger depuis la zone côtière d'une installation pour y surveiller ses approches maritimes directes. Il peut aussi détecter une personne, comme un plongeur sortant de l'eau, à un peu plus de 10 kilomètres de portée. Il vient donc compléter le radar fixe à longue portée avec une possibilité de déploiement d'un capteur mobile à plus courte portée.
Au niveau de l'identification visuelle, CoastShield propose une caméra électro-optique/infrarouge (MWIR) d'Exavision. Sa portée de 20 kilomètres permet au poste de commandement d'avoir un retour image direct de la cible inconnue.
Thales propose également une solution bien plus mobile, sous la forme d'un drone AR-5, développé et produit par l'entreprise portugaise Tekever. Ce choix s'explique par la volonté d'offrir à la fois une possibilité d'identification visuelle depuis la terre à l'aide de la caméra mais aussi depuis les airs, avec une meilleure portée. Le choix d'un drone est aussi une solution économique : il ne faut désormais plus faire décoller un avion de patrouille maritime, bien plus coûteux à l'heure de vol, pour identifier une cible détectée.
Pour ce faire, l'AR-5 dispose d'une gimbal gyrostabilisée équipée jusqu'à 5 capteurs (électro-optique, infrarouge,...), peut aussi emporter un radar maritime, éventuellement un pack de sauvetage et d'autres options, mais moins utiles dans cette optique spécifique (comme des capteurs de guerre électromagnétique).
Informations techniques
Dimensions : 7,3 mètres d'envergure, 4 mètres de long
Propulsion : thermique
Portée des communications : illimitées (SATCOM)
Endurance : 20 heures
Vitesse de croisière : 100 km/h
Masse maximale au décollage : 180 kg
Charge utile : 50 kg
Décollage : piste (préparée ou non)
Atterrissage : piste (préparée ou non)
Capacité centrale de CoastShield : le centre de commandement. Il centralise toutes les données des différents capteurs mais aussi des données externes, telles les données AIS (Automatic Identification System). En cas d'alerte, l'opérateur reçoit automatiquement une notification et peut envoyer directement un rapport auprès de son supérieur, toujours depuis le même système et ce, avec les informations disponibles sur la cible détectée. Il peut alors envoyer le drone pour identifier, suivre la cible et contacter ensuite les autorités compétentes en fonction de la menace. Cette possibilité de coordination des moyens n'est pas uniquement centrée sur des menaces, il peut tout à fait coordonner, par exemple, des missions de sauvetage en mer.
À noter que les capacités de décision des personnels seront prochainement améliorées : dans certaines zones maritimes, le trafic maritime est extrêmement dense. Thales proposera ainsi l'intégration d'une aide à la décision via une intelligence artificielle. Le CW100 pourra intégrer une "brique algorithmique" afin d'y insérer directement une intelligence artificielle : elle permettra d'envoyer au centre de commandement les cibles détectées par le radar mais avec une plus grande précision au niveau de la classification. Ainsi, les décisions seront encore plus efficaces, avec une charge de travail réduite.
Thales propose CoastShield "clés en mains" : génie civil, infrastructures nécessaires, télécommunications,... sur les plusieurs sites sont pris en charge par Thales afin de fournir, une fois les travaux finis, une solution de surveillance des côtes directement opérationnelle. Cette solution propose de nombreux capteurs terrestres fixes, mobiles et aériens mais est aussi flexible : Thales a bien compris que certains pays disposent déjà de certaines capacités de détection ou d'identification. Elles peuvent donc être intégrées à la solution CoastShield, pensée en architecture ouverte.
Enfin, si cette solution est toute récente, les possibilités d'acquisition sont nombreuses. La situation tendue au Moyen-Orient... et ses nombreuses mers à surveiller, mais aussi les îles Caraïbes pour contrer les différents trafics utilisant des moyens maritimes, les besoins de réguler et surveiller la région des Grands lacs en Afrique,... C'est aussi un moyen d'apporter des preuves sur un incident important ayant eu lieu au large des côtes d'un pays ou encore, dans une optique plutôt européenne, de surveiller des bateaux fouineurs fortement intéressés par les câbles sous-marins au large des côtes.
En entrée du Salon Euronaval, Thales a dévoilé une nouvelle solution de surveillance des côtes maritimes. Elle comprend des radars longue et courte portée pour la détection, des systèmes d’identification terrestres mais aussi aérien et bien évidemment, un centre de commandement regroupant les différentes données.
Ce 4 novembre, en ouverture du salon Euronaval, Thales a dévoilé une nouvelle solution de surveillance des côtes. Baptisée CoastShield, elle doit permettre d'offrir à un pays une solution complète de surveillance des côtes, y compris, voire même surtout, une capacité de détection d'embarcation de petites tailles. Cette solution fait suite à un constat généralisé :
Cette solution comprend plusieurs moyens en fonction des besoins que représentent cette mission de surveillance stratégique. Il y a tout d'abord la possibilité de détecter à longue portée, à l'aide du radar Coast Watcher 100 (CW 100). En tant que radar en bande X, il est spécialement développé pour détecter de petites cibles à très longue distance. Sa portée est de 100 miles nautiques, soit 185 kilomètres. Or, à cette même distance, sa résolution est de 4 mètres ; petites embarcations, embarcations bords-à-bords, opérations de transbordement,... À l'occasion d'une visite presse du site Thales d'Ymare, il a été possible d'avoir un aperçu sur ce radar. Un banc d'essai radar était alors utilisé pour tester le radar CW100 Coast Watcher. Le banc d'essai était aussi couplé à une station solaire : l'installation est aussi pensée, s'il le faut, pour être installée sur une zone ne disposant pas d'une source d'énergie. Enfin, ce radar est aussi capable de détecter des cibles aériennes jusqu'à une altitude de 3 500 pieds (soit 1 066 mètres d'altitude). Ce radar spécifique est déjà déployé dans de nombreux pays, y compris en France : les sites d'essais missiles de la Direction Générale de l'Armement (DGA) de Biscarosse (Landes) et sur l'île du Levant (Var) détiennent leur propre CW100 pour assurer une capacité de blanchiment de zone, à savoir, s'assurer que la zone de tir est totalement vide d'éventuels touristes... ou autres curieux.
À plus courte portée, Thales propose son radar Ground Observer 12 (GO 12). Il s'agit d'un radar en bande Ku avec une portée de 27 kilomètres à 360°... mais aussi, avec une haute résolution jusqu'à 12,8 kilomètres de portée. Dans une optique de surveillance côtière, ce radar léger (16 kg au total) peut être déployé sur trépied ou depuis un véhicule léger depuis la zone côtière d'une installation pour y surveiller ses approches maritimes directes. Il peut aussi détecter une personne, comme un plongeur sortant de l'eau, à un peu plus de 10 kilomètres de portée. Il vient donc compléter le radar fixe à longue portée avec une possibilité de déploiement d'un capteur mobile à plus courte portée.
Au niveau de l'identification visuelle, CoastShield propose une caméra électro-optique/infrarouge (MWIR) d'Exavision. Sa portée de 20 kilomètres permet au poste de commandement d'avoir un retour image direct de la cible inconnue.
Thales propose également une solution bien plus mobile, sous la forme d'un drone AR-5, développé et produit par l'entreprise portugaise Tekever. Ce choix s'explique par la volonté d'offrir à la fois une possibilité d'identification visuelle depuis la terre à l'aide de la caméra mais aussi depuis les airs, avec une meilleure portée. Le choix d'un drone est aussi une solution économique : il ne faut désormais plus faire décoller un avion de patrouille maritime, bien plus coûteux à l'heure de vol, pour identifier une cible détectée.
Pour ce faire, l'AR-5 dispose d'une gimbal gyrostabilisée équipée jusqu'à 5 capteurs (électro-optique, infrarouge,...), peut aussi emporter un radar maritime, éventuellement un pack de sauvetage et d'autres options, mais moins utiles dans cette optique spécifique (comme des capteurs de guerre électromagnétique).
Informations techniques
Dimensions : 7,3 mètres d'envergure, 4 mètres de long
Propulsion : thermique
Portée des communications : illimitées (SATCOM)
Endurance : 20 heures
Vitesse de croisière : 100 km/h
Masse maximale au décollage : 180 kg
Charge utile : 50 kg
Décollage : piste (préparée ou non)
Atterrissage : piste (préparée ou non)
Capacité centrale de CoastShield : le centre de commandement. Il centralise toutes les données des différents capteurs mais aussi des données externes, telles les données AIS (Automatic Identification System). En cas d'alerte, l'opérateur reçoit automatiquement une notification et peut envoyer directement un rapport auprès de son supérieur, toujours depuis le même système et ce, avec les informations disponibles sur la cible détectée. Il peut alors envoyer le drone pour identifier, suivre la cible et contacter ensuite les autorités compétentes en fonction de la menace. Cette possibilité de coordination des moyens n'est pas uniquement centrée sur des menaces, il peut tout à fait coordonner, par exemple, des missions de sauvetage en mer.
À noter que les capacités de décision des personnels seront prochainement améliorées : dans certaines zones maritimes, le trafic maritime est extrêmement dense. Thales proposera ainsi l'intégration d'une aide à la décision via une intelligence artificielle. Le CW100 pourra intégrer une "brique algorithmique" afin d'y insérer directement une intelligence artificielle : elle permettra d'envoyer au centre de commandement les cibles détectées par le radar mais avec une plus grande précision au niveau de la classification. Ainsi, les décisions seront encore plus efficaces, avec une charge de travail réduite.
Thales propose CoastShield "clés en mains" : génie civil, infrastructures nécessaires, télécommunications,... sur les plusieurs sites sont pris en charge par Thales afin de fournir, une fois les travaux finis, une solution de surveillance des côtes directement opérationnelle. Cette solution propose de nombreux capteurs terrestres fixes, mobiles et aériens mais est aussi flexible : Thales a bien compris que certains pays disposent déjà de certaines capacités de détection ou d'identification. Elles peuvent donc être intégrées à la solution CoastShield, pensée en architecture ouverte.
Enfin, si cette solution est toute récente, les possibilités d'acquisition sont nombreuses. La situation tendue au Moyen-Orient... et ses nombreuses mers à surveiller, mais aussi les îles Caraïbes pour contrer les différents trafics utilisant des moyens maritimes, les besoins de réguler et surveiller la région des Grands lacs en Afrique,... C'est aussi un moyen d'apporter des preuves sur un incident important ayant eu lieu au large des côtes d'un pays ou encore, dans une optique plutôt européenne, de surveiller des bateaux fouineurs fortement intéressés par les câbles sous-marins au large des côtes.
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