publié le 11 juillet 2024 à 03:46
886 mots
À l’occasion du sommet OTAN de Washington, deux annonces officielles ont permis de confirmer que la Force aérienne ukrainienne intégrait désormais dans son inventaire des avions de combat F-16 Fighting Falcon. Toutefois, très peu d’informations ont été dévoilées sur ce transfert de Fighting Falcon ex-danois et ex-hollandais. Actuellement, plus de 80 F-16 ont été promis à l’Ukraine par la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège.
Ce 10 juillet, en ouverture du sommet de l'OTAN à Washington, Antony Blinken, Secrétaire d’État américain (équivalent au poste de ministre des Affaires étrangères), tenait une conférence. Deux phrases importantes pour le futur de l'Ukraine sont à retenir :
"Et je suis également heureux d'annoncer, qu'au moment où nous parlons, le transfert des avions F-16 est en cours, en provenance du Danemark, en provenance des Pays-Bas. Et ces avions voleront dans le ciel de l'Ukraine cet été pour être sûr que l'Ukraine puisse continuer à se défendre efficacement contre l'agression russe."
Le même jour, une déclaration conjointe de Mette Frederiksen, Première ministre danoise, de Joe Biden, Président des États-Unis et Dick Schoof, Premier ministre des Pays-Bas, confirmait également le transfert :
"Les gouvernements danois et hollandais sont en train de donner à l'Ukraine des F-16 de fabrication américaine, avec le soutien des États-Unis. Le processus de transfert pour ces F-16 est désormais en cours, et l'Ukraine fera voler des F-16 opérationnels cet été. Nous ne sommes pas en mesure de fournir des détails supplémentaires pour le moment, en raison de problèmes de sécurité opérationnelle."
Toutefois, comme décrit dans la dernière phrase de la déclaration conjointe, très peu d'information ont été dévoilées pour le moment. Seul point confirmé : l'inventaire des appareils de la Force aérienne ukrainienne comprend, depuis le 10 juillet, des avions de combat multi-rôles F-16AM Fighting Falcon ex-danois et ex-hollandais. En revanche, il est impossible de donner plus de précisions :
Il faut noter que ce dernier point limite également le nombre d'appareils livrables ; il est inutile de donner la totalité des appareils tant que les pilotes et personnels de soutien ne sont pas formés. D'ailleurs, des pilotes ukrainiens sont actuellement en formation sur l'avion d'entrainement avancé Alpha Jet en France, avant de pouvoir passer sur les F-16 mis à disposition pour leur entrainement.
Si les appareils représentent la partie émergée de l'iceberg, les munitions sont la partie immergée et très peu visible. Actuellement, aucune annonce officielle n'a permis de donner des informations précises sur le type d'armement livrés à l'Ukraine pour équiper les Fighting Falcon : missiles air-air moyenne portée ou longue portée ? Bombes lisses ou bombes à guidage laser ou GPS ? Pods spécialisés (brouillage radar, désignateur laser,...) ? La question reste elle aussi ouverte. À noter que le ministère de la Défense des Pays-Bas a annoncé ce 10 juillet la mise à disposition de 300 millions d’euros aux 150 millions d'euros déjà débloqués pour l'achat d'armement pour les F-16 ukrainiens.
Les F-16 représentent un véritable saut technologique pour la Force aérienne ukrainienne : les avions datent de la fin de la guerre froide mais ont été modernisés, sont compatibles avec les standards OTAN et donc, peuvent utiliser les munitions livrées à leur plein potentiel, possibilité de tir de munitions air-air en tir-et-oublie, etc. Actuellement, 85 F-16 Fighting Falcon devraient être livrés à l'Ukraine par quatre pays : les Pays-Bas annoncent 24 avions pour l'Ukraine, la Belgique 30, le Danemark a annoncé 19 avions et la Norvège aurait annoncé 12 avions opérationnels (et 10 utilisés comme source de pièce de rechange). La coalition comprend aussi d'autres pays qui ne donneront pas de Fighting Falcon mais pourront soutenir l'initiative car ils fourniront des munitions aériennes, pièces de rechange, entrainement des pilotes et personnels au sol ou encore un soutien financier ; Canada, France, États-Unis, Grèce, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suède. Et c'est oublier l'initiative française concernant la livraison d'un nombre pour l'instant non déterminé d'avions de combat Mirage-2000-5F ou encore la livraison d'avion de guet aérien avancé et de commandement Saab 340 AEW, qui participeront aussi au renouveau de la Force aérienne ukrainienne.
Enfin, en plus des transferts danois et hollandais, la Norvège a annoncé que 6 F-16 ex-norvégiens seraient transférés à l'Ukraine dans le courant de cette année 2024. La Belgique n'a pour l'instant rien annoncé sur ce sujet depuis l'ouverture du Sommet. Toutefois, les livraisons belges étaient au départ prévues pour 2025, mais plusieurs déclarations officielles laissent toujours la porte ouverte à un premier transfert belge pour la fin de l'année 2024.
À l’occasion du sommet OTAN de Washington, deux annonces officielles ont permis de confirmer que la Force aérienne ukrainienne intégrait désormais dans son inventaire des avions de combat F-16 Fighting Falcon. Toutefois, très peu d’informations ont été dévoilées sur ce transfert de Fighting Falcon ex-danois et ex-hollandais. Actuellement, plus de 80 F-16 ont été promis à l’Ukraine par la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège.
Ce 10 juillet, en ouverture du sommet de l'OTAN à Washington, Antony Blinken, Secrétaire d’État américain (équivalent au poste de ministre des Affaires étrangères), tenait une conférence. Deux phrases importantes pour le futur de l'Ukraine sont à retenir :
"Et je suis également heureux d'annoncer, qu'au moment où nous parlons, le transfert des avions F-16 est en cours, en provenance du Danemark, en provenance des Pays-Bas. Et ces avions voleront dans le ciel de l'Ukraine cet été pour être sûr que l'Ukraine puisse continuer à se défendre efficacement contre l'agression russe."
Le transfert des F-16 à l'Ukraine est en cours et serviront de cible d'entraînement aux russes
Le même jour, une déclaration conjointe de Mette Frederiksen, Première ministre danoise, de Joe Biden, Président des États-Unis et Dick Schoof, Premier ministre des Pays-Bas, confirmait également le transfert :
"Les gouvernements danois et hollandais sont en train de donner à l'Ukraine des F-16 de fabrication américaine, avec le soutien des États-Unis. Le processus de transfert pour ces F-16 est désormais en cours, et l'Ukraine fera voler des F-16 opérationnels cet été. Nous ne sommes pas en mesure de fournir des détails supplémentaires pour le moment, en raison de problèmes de sécurité opérationnelle."
Toutefois, comme décrit dans la dernière phrase de la déclaration conjointe, très peu d'information ont été dévoilées pour le moment. Seul point confirmé : l'inventaire des appareils de la Force aérienne ukrainienne comprend, depuis le 10 juillet, des avions de combat multi-rôles F-16AM Fighting Falcon ex-danois et ex-hollandais. En revanche, il est impossible de donner plus de précisions :
Il faut noter que ce dernier point limite également le nombre d'appareils livrables ; il est inutile de donner la totalité des appareils tant que les pilotes et personnels de soutien ne sont pas formés. D'ailleurs, des pilotes ukrainiens sont actuellement en formation sur l'avion d'entrainement avancé Alpha Jet en France, avant de pouvoir passer sur les F-16 mis à disposition pour leur entrainement.
Si les appareils représentent la partie émergée de l'iceberg, les munitions sont la partie immergée et très peu visible. Actuellement, aucune annonce officielle n'a permis de donner des informations précises sur le type d'armement livrés à l'Ukraine pour équiper les Fighting Falcon : missiles air-air moyenne portée ou longue portée ? Bombes lisses ou bombes à guidage laser ou GPS ? Pods spécialisés (brouillage radar, désignateur laser,...) ? La question reste elle aussi ouverte. À noter que le ministère de la Défense des Pays-Bas a annoncé ce 10 juillet la mise à disposition de 300 millions d’euros aux 150 millions d'euros déjà débloqués pour l'achat d'armement pour les F-16 ukrainiens.
Les F-16 représentent un véritable saut technologique pour la Force aérienne ukrainienne : les avions datent de la fin de la guerre froide mais ont été modernisés, sont compatibles avec les standards OTAN et donc, peuvent utiliser les munitions livrées à leur plein potentiel, possibilité de tir de munitions air-air en tir-et-oublie, etc. Actuellement, 85 F-16 Fighting Falcon devraient être livrés à l'Ukraine par quatre pays : les Pays-Bas annoncent 24 avions pour l'Ukraine, la Belgique 30, le Danemark a annoncé 19 avions et la Norvège aurait annoncé 12 avions opérationnels (et 10 utilisés comme source de pièce de rechange). La coalition comprend aussi d'autres pays qui ne donneront pas de Fighting Falcon mais pourront soutenir l'initiative car ils fourniront des munitions aériennes, pièces de rechange, entrainement des pilotes et personnels au sol ou encore un soutien financier ; Canada, France, États-Unis, Grèce, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suède. Et c'est oublier l'initiative française concernant la livraison d'un nombre pour l'instant non déterminé d'avions de combat Mirage-2000-5F ou encore la livraison d'avion de guet aérien avancé et de commandement Saab 340 AEW, qui participeront aussi au renouveau de la Force aérienne ukrainienne.
Enfin, en plus des transferts danois et hollandais, la Norvège a annoncé que 6 F-16 ex-norvégiens seraient transférés à l'Ukraine dans le courant de cette année 2024. La Belgique n'a pour l'instant rien annoncé sur ce sujet depuis l'ouverture du Sommet. Toutefois, les livraisons belges étaient au départ prévues pour 2025, mais plusieurs déclarations officielles laissent toujours la porte ouverte à un premier transfert belge pour la fin de l'année 2024.
Le transfert des F-16 à l'Ukraine est en cours et serviront de cible d'entraînement aux russes
Si les pilotes russes dessoulent.
Le transfert des F-16 à l'Ukraine est en cours et serviront de cible d'entraînement aux russes